De sources généralement bien informée sur ce qui se passe dans les milieux du pouvoir algérien, on apprend que le général à la retraite Khaled Nezzar, dont le nom est lié à la décennie noire serait agonisant.
La décennie noire qui a arraché près d’un quart de million de vies algériennes ne peut pas être évoquée sans citer le nom de son grand ordonnateur, le général Khaled Nezzar, qui était ministre de la défense.
Après un passage à vide, après le Hirak, le général est revenu aux manettes échappant à sa condamnation à 20 ans de prison. On était alors entré dans la phase du contre Hiak qui a emporté le clan du vice-ministre de la défense Gaïd Salah et installé son rival dirigé par Saïd Shengriha par procuration de Nezzar et de l’ex-patron des renseignements Mohamed Mediene, alias Tewfiq, lui-même condamné à la même peine. Le président Abdelmajid Tebboun, intronisé par Gaïd Salah (mort dans des conditions obscures), a été maintenu par le clan Nezzar rassuré sur sa docilité.
Les Algériens qui ont vu Nezzar rentrer au pays dans un avion présidentiel, bénéficiant de tous les honneurs ont vite compris que le Hirak était mort.
Les Marocains connaissent aussi Khaled Nezzar, surtout après la fameuse interview diffusée par une chaîne algérienne dans laquelle, il expliquait au journaliste comment l’armée algérienne projetait de commettre des actions armées dans les régions nord du Maroc pour empêcher les Forces Armées Royales de construire le mur de protection au sud du territoire.
La mort du général posera certainement des problèmes au chef d’Etat-major actuel Saïd Shengriha qui ne tient que par la force des anciens vrais patrons de l’Algérie (Nezzar et Mediene). Déjà que les opposants exilés ont remarqué que Shengriha a réduit ses déplacements et ses apparitions. Depuis la visite du président français qui veut favoriser le président Tebboun au détriment des généraux, il est vrai, ces derniers sont devenus de plus en plus discrets.