Iran. Le Parlement européen soutient la révolution
Le sort du régime des mollahs n'est plus entre ses mains. L'opposition iranienne se renforce de jour en jour

Le 5 octobre, 130 eurodéputés, soutenant les aspirations du peuple iranien à avoir un pays démocratique, ont fait une déclaration au Parlement européen. Ils y ont souligné que «  La perspective de changement en Iran n’a jamais été aussi accessible » et qu’ «il est temps de reconnaître le droit du peuple iranien à se défendre et à renverser ce régime, et à établir un Iran libre et démocratique.  ».

Le lendemain de la déclaration, le Parlement européen a ratifié une résolution visant à soutenir les manifestations nationales du peuple iranien. Ainsi, le parlement « soutient fermement les aspirations du peuple iranien qui veut vivre dans un pays libre, stable, inclusif et démocratique qui respecte ses engagements nationaux et internationaux en matière de Droits de l’Homme et de libertés fondamentales »

Par ailleurs, la présidente de l’opposition iranienne, Mme Maryam Radjavi a eu une réunion avec le Parlement européen et les Amis de l’Iran libre lors de laquelle un appel a été lancé aux dirigeants mondiaux pour soutenir le droit du peuple iranien à la Résistance et à l’autodéfense contre la brutalité croissante du régime.

Dans sa résolution, le Parlement européen condamne « l’usage généralisé, intentionnel et disproportionné de la force par les forces de sécurité iraniennes contre des manifestants pacifiques et appelle les autorités iraniennes à mettre un terme à leur violence continue, systématique et inacceptable contre leurs propres citoyens ; exige que les autorités iraniennes permettent une enquête fondée sur des preuves, rapide, impartiale et efficace sur les meurtres de tous les manifestants, notamment en traduisant les responsables en justice ».

Il demande également aux Nations unies, en particulier à son Conseil des Droits de l’Homme, de lancer sans délai une enquête approfondie sur les événements qui se sont déroulés ces dernières semaines, sous la direction du Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des Droits de l’Homme en République islamique d’Iran.

En outre, la résolution demande au Conseil des affaires étrangères d’ajouter les responsables iraniens, notamment tous ceux associés à la police des moeurs, qui sont jugés complices ou responsables de la mort de Mahsa Jina Amini et de la violence contre les manifestants, à la liste de l’UE des personnes à l’encontre desquelles des mesures restrictives liées aux graves violations des Droits de l’Homme en Iran ont été imposées » ; réaffirme que les sanctions contre les dirigeants du Corps des gardiens de la révolution islamique (pasdaran) ne doivent pas être levées ; se félicite de l’adoption par le Conseil du régime mondial de sanctions de l’UE en matière de Droits de l’Homme, qui constitue un instrument important permettant à l’UE de sanctionner les auteurs de violations des Droits de l’Homme ».

Aujourd’hui, 11 octobre, les Iraniens sont à leur 26ème jour de révolte et leur mouvement traverse tout le pays. Selon l’opposition, 400 manifestants, pour la plupart des adolescents, ont été tués.