Le Rôle du Souverain
Le Discours Royal devant le Parlement, dans la continuité des précédents, confirme la lecture juste de la Constitution. Le Roi n’a pas évoqué la conjoncture, parce que la gestion du quotidien relève de l’exécutif issu de la majorité, mais a réservé son discours à deux questions stratégiques, l’eau et les investissements. Le Roi fixe donc les options stratégiques.

L’option africaine du co-développement, la protection sociale généralisée, la diversification des partenariats, le renforcement du rôle des femmes, les énergies renouvelables sont tous des choix stratégiques que le Roi Mohammed VI a faits et en a assuré la concrétisation.

C’est encore plus évident quand on parle de la place du Maroc sur l’échiquier international. Le Maroc n’a jamais caché sa proximité avec l’occident, mais il est ouvert sur les autres blocs, c’est ce qui explique qu’alors que la guerre d’Ukraine fait rage, le Maroc a signé avec la Russie un accord pour la construction de réacteurs nucléaires.

Les succès diplomatiques engrangés ne sont pas fortuits, ils sont le résultat des choix stratégiques, patiemment déclinés en politiques, qui confèrent au Maroc l’image d’un partenaire fiable, prévisible sur tous les sujets.

Un gouvernement n’aurait pas pu faire ces choix, parce que contraint par la durée de son mandat. C’est là toute la pertinence de l’architecture institutionnelle du Maroc. Mais il faut tordre le cou aux fantasmes, souvent malveillants, toujours ignorants. Le Roi a un staff et des institutions à son service. Leur rôle c’est l’aide à la prise de décision du Souverain. Les conseillers royaux, chacun dans son domaine, sont des compétences reconnues par tous. Les différents conseils, par leurs travaux, alimentent la réflexion. Il y a bien évidemment la dimension personnelle du Roi Mohamed VI. Il a réussi à établir un lien fusionnel avec le peuple qui profite de toutes les occasions pour l’extérioriser. Incarnation de la Nation, sa sollicitude pour les plus démunis, ses longues visites aux régions sinistrées, comme Anfgou il y’a quelques années, son engagement lors de la crise du Covid, ont installé un rapport particulier entre le peuple et le Roi, qui dépasse les positions politiques des uns et des autres.

Les critiques, d’une vulgarité affligeante, sont vaines. D’abord parce qu’elles expriment une ignorance absolue du fonctionnement des institutions marocaines, ensuite parce qu’elles enjambent le lien sentimental entre le peuple et son Roi.

Souverain stratège, à qui son empathie assure un soutien populaire sans faille, le Roi Mohammed VI poursuit la voie qu’il a tracée pour son règne et qui est validée par son peuple.

C’est cela la réalité du Maroc d’aujourd’hui.

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