Irrigation. Magriser veut accompagner les agriculteurs africains
La nouvelle unité de production de Magriser est dotée d’une capacité de production de 100 millions de mètres par an.

Magriser inaugure sa première unité de production à Tiflet. Un projet d’extension de l’usine est prévu. En Afrique, après le Sénégal, le groupe compte avancer ses pions en Côte d’ivoire.



«Lancée il y a six mois, la nouvelle unité de production de Magriser va monter en puissance progressivement avec un investissement important de l’ordre de 45 MDH en deux phases », explique à l’Observateur du Maroc et d’Afrique, le directeur général du spécialiste de l’irrigation, Simohamed Azzouz. Dans le détail, il s’agit d’une unité industrielle de 6480m², située au sein de la zone industrielle de Ain Johra à Tifelt. La première phase a nécessité quelques 18MDH pour son déploiement. A la clé, 90 emplois créés (60 directs et 30 indirects). Le projet d’extension, lui, est en cours pour une mise en service en 2024. L’enveloppe budgétaire prévue est estimée à 15 MDH avec la création de 30 autres emplois directs et 15 indirects. « Une fois pleinement opérationnelle, celle-ci sera dotée d’une capacité de production de 100 millions de mètres par an et permettra de dynamiser l’emploi dans la région de Rabat-Sale-Kenitra en employant 140 collaborateurs », ajoute Simohamed Azzouz.



Aujourd’hui, c’est un fait. L’agriculture marocaine consomme 80% de ressources hydriques. Des ressources qui deviennent de plus en plus rares. Le patron de Magriser note que les systèmes d’irrigations technologiquement avancées développées par cette unité de production permettront de contribuer autant que possible a une meilleure valorisation de cette ressource. Il souligne par ailleurs, que « l’agriculture marocaine devrait se spécialiser ». Selon le même interlocuteur, « le problème de stress hydrique va pousser le Maroc vers l’efficience et le pays pourra donc concurrencer les plus grands producteurs agricoles mondiaux comme Israël ». Mais pour atteindre cet objectif : «On devrait arrêter ces cultures consommatrices de grandes quantités d’eau et qui n’ont pas de valeur ajoutée pour le pays », insiste Azzouz ajoutant que « l’agriculture marocaine notamment côtière, pourra se développer grâce au dessalement d’eau de mer ». Mais, cette eau étant chère, « il va falloir développer des cultures à forte valeur ajoutée et peu consommatrices d’eau comme le caroubier, nécessaire pour l’industrie pharmaceutique, à travers des méthodes hydroponiques, des cultures hors sols... », recommande le représentant de Magriser qui prévoit un changement de type de cultures produites au Maroc avec moins d’agrumes, de pastèques...mais plus de caroubier, de fruits rouges...

Outre l’extension de ses activités au Maroc, le spécialiste de l’irrigation affiche de fortes ambitions pour son développement en Afrique. «Nous accompagnons les agriculteurs marocains depuis 25 ans, et nous espérons pouvoir accompagner ceux africains dans les prochaines années », fat savoir Azzouz. Le groupe est présent actuellement au Sénégal, à Dakar et opère également en Mauritanie. Prochainement, il entend s’implanter en Côte d’ivoire, à Abidjan précisément.