Khadijatou Mahmoud au Parlement européen, « Brahim Ghali m’a violée »
Après des années de lutte, Khadijatou Mahmoud a exposé son viol par le chef du Polisario devant le Parlement européen

Le pouvoir est aphrodisiaque disait Henri Kissinger. Peut-être mais chez les mercenaires c’est encore pire, ils se permettent tout et leurs braguettes s’ouvrent plus souvent que leurs parachutes. Khadijatou Mahmoud a vécu l’enfer sur le sol algérien.

es jeunes filles gardent les séquelles des abus sexuels d’hommes ayant un certain pouvoir, jusqu’à aujourd’hui. C’est le cas de Khadijatou Mahmoud.

Cette jeune femme accuse le chef du Polisario Brahim Ghali, connu aussi sous le nom d’Ibn Batouche, d’agressions sexuelles du temps qu’elle était traductrice du groupe séparatiste. C’était en 2010. Brahim Ghali, qui était ambassadeur du Polisario à Alger, voulait échanger un visa contre les faveurs sexuelles et comme la jeune traductrice a refusé, il a décidé de ne rien échanger du tout et de se servir séance tenante.

La victime qui était âgée de 18 ans au moment des faits, a porté ces accusations en 2013 et 2018 devant la justice espagnole. Ça a beaucoup traîné donc et il y a une raison qui explique ce retard. Le Polisario a tout fait pour faire en sorte que rien ne bouge même au Parlement européen. Mais les choses ont changé et la plaignante a été reçue le 13 octobre par l’institution européenne sur invitation de la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres.

La séance était placée sous le thème "Violences sexuelles et viols par les personnes au pouvoir".

Selon l’avocate belge Sophie Michez, "La situation juridique, sociale et humanitaire confuse dans les camps de Tindouf sert de couverture aux violations des droits des femmes par les dirigeants du Polisario, qui sont souvent enlevées, violées et maltraitées".

Au delà du cas spécifique de la victime, il semble Sud la pratique soit plus étendue, une tradition.

Ainsi, souligne l’avocate, "le témoignage de Mohamud est révélateur de ce que vivent souvent les femmes dans les camps de Tindouf".

Maintenant Khadijatou Mahmoud vit un autre drame, sa vie serait en danger. Selon certaines sources, le Polisario qui a payé très cher les lobbies européens pour lui barrer la route, pourrait la liquider.