Affaire Pegasus. Le Maroc accusé à tort

L’affaire de piratage de téléphones de responsables européens a fait couler beaucoup d’encre et suscité beaucoup d’accusations sans fondement contre le Maroc. Et voici la conclusion: le Parlement européen qui a enquêté pendant 8 mois ne trouve aucune preuve impliquant le Maroc.

La commission d’enquête du Parlement européen sur «l’utilisation par le Maroc du logiciel espion Pegasus et de logiciels de surveillance équivalents» a rendu un rapport préliminaire expliquant sue les enquêteurs ne sont pas en mesure de prouver que le Maroc est derrière le piratage des téléphones mobiles du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, et de ses ministres de la Défense, de l’Intérieur et de l’Agriculture.

La commission parlementaire a révélé que l’espionnage a visé les téléphones officiels du chef de l’exécutif et de la ministre de la Défense, Margarita Robles, et le téléphone personnel du ministre de l’Intérieur, Fernando-Grande-Marlaska. En revanche, l’action visant l'appareil de Luis Planas, un ancien ambassadeur de l’Espagne à Rabat, a échoué.

Les conclusions de ce rapport qui concernent le Maroc concordent avec la décision, en mai dernier, de la justice espagnole de suspendre l’enquête ouverte suite à la plainte présentée par le journaliste Ignacio Cembrero pour l'espionnage de son téléphone par le logiciel Pegasus. Il n'y avait pas «de raisons suffisantes pour accuser une ou plusieurs personnes en tant qu'auteurs, complices ou dissimulateurs». Cembrero avait saisi, fin juillet 2021, le parquet général de Madrid pour des allégations d’espionnage à travers le logiciel Pegasus à l’encontre du Royaume en l’accusant à tort d’être responsable de l’infiltration de son téléphone.