Le Maroc, pays le plus sûr en Afrique
"Les démantèlements des cellules terroristes permettra au Royaume de retrouver sa place", IRES

Premier en Afrique en matière de sécurité, le Maroc figure également dans le top 30 des pays les plus sûrs du monde. C’est ce que vient de révéler l’IRES dans la dixième édition de son Tableau de bord stratégique. Détails



« Le Maroc figure dans le top 30 des nations les plus sûres dans le monde et il est considéré, en 2021, comme le pays africain le plus sûr », nous apprennent les auteurs du dernier rapport de l’Institut royal des études stratégiques (IRES). Elaboré à travers l’analyse de différents indicateurs, ce Tableau de bord stratégique annuel trace l’évolution du positionnement international du Maroc. Ceci en matière de sécurité globale, sécurité intérieure, défense, paix et développement humain et social... autant de thématiques et d’axes dont l’analyse requiert une importance cruciale compte tenu des enjeux sécuritaires et stratégiques.

World's safest countries

Fort de ses performances réalisées durant la crise sanitaire, le Maroc aurait gagné ses galons ces deux dernières années, en matière de sécurité. « Le positionnement du Maroc au titre de cet indice s'est nettement amélioré, entre 2019 et 2021, grâce notamment à sa bonne gestion de la crise sanitaire, composante ayant un poids important dans l'édition 2021 de ce classement », note le rapport. L’indice « World's safest countries » se base en effet sur trois facteurs fondamentaux : La guerre et la paix, la sécurité personnelle et le risque de catastrophe naturelle.

En termes de sécurité intérieure, le rapport note une hausse des effectifs de fonctionnaires de police. « Bien préparés aux nouveaux enjeux sécuritaires, engagés au service de la Nation et des citoyens et disposant d'un savoir-faire reconnu à l'international », décrit l’IRES. Ce dernier recommande d’ailleurs de poursuivre dans cette voie en renforçant davantage le capital humain dans le domaine sécuritaire. « Pour faire face à l'évolution de la criminalité dans toutes ses formes et pour s'armer contre les menaces terroristes, surtout, dans un contexte marqué par un environnement régional instable », met en garde le rapport.

L’IRES fait mention toutefois de l’augmentation phénoménale du taux d’agression (87%) entre 2003 et 2018, « due, entre autres, à la hausse de la consommation des psychotropes, à l’urbanisation relativement non maîtrisée et au creusement des inégalités », ajoute la même source.

Même tendance haussière lorsqu’il s’agit de l’indicateur : Nombre de personnes détenues pour 100.000 habitants. Le rapport indique que la population carcérale s’est considérablement accrue entre 2003 et 2020. «Le recours accentué à la détention temporaire a contribué à l’engorgement des prisons. Cette situation pourrait être améliorée si, à l’avenir, les autorités compétentes parvenaient à adapter les peines et à mettre en place des sanctions alternatives afin de désengorger les prisons», recommande le rapport.

6e pays de paix

Ceci dit, le Maroc a toutefois enregistré une nette amélioration de son classement international au titre de l’indice « Taux d’homicides volontaires pour 100.000 habitants ». D’après les auteurs du rapport, cette amélioration du classement reflète l’efficacité des actions préventives anti-criminalité. « Grâce, notamment, à la mise en place de nouvelles structures sécuritaires, au renforcement de leurs moyens d’action et à la formation des forces de l’ordre aux nouvelles formes de criminalité ».

Quant à l’Indice « Fragile State », le positionnement intermédiaire du Maroc reste contrarié par différents facteurs. Les auteurs du rapport mentionnent les griefs communautaires, la migration, la fuite des cerveaux ainsi que les inégalités de développement économique. « Il convient de mentionner qu’en 2022, le Royaume conserve son sixième rang en tant que pays où règne la paix dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA)», modère-t-on auprès de l’IRES.

Lutte anti-terrorisme

« Malgré son engagement actif dans la lutte contre le terrorisme et ses choix de société, axés sur l’ouverture et la promotion d’un Islam modéré et tolérant, le Maroc, qui faisait partie dans un passé récent des pays « sans impact terroriste », figure, depuis 2019, dans la catégorie des pays « à très faible impact ». Une situation qui certes affecte la performance marocaine au titre de l’Indice global de terrorisme mais qui reste cependant rattrapable.

« Les efforts menés par les autorités sécuritaires dans la lutte contre ce fléau, notamment, les actions continues pour le démantèlement des cellules terroristes, saluées par la communauté internationale, vont certainement permettre au Royaume de retrouver dans un avenir proche sa place parmi les pays « sans impact terroriste », estime les experts de l’IRES. Ces derniers mentionnent l'ouverture du Bureau Programme des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique comme étant une preuve « de la confiance et de l’estime dont jouit la Stratégie Nationale de Lutte contre le Terrorisme et l’Extrémisme violent ».