Photos - Portait de Hoalid (Walid) Regragui. Dompteur de lions et inspirateur de grands rêves
En étant l'un des plus jeunes sélectionneurs au mondial Qatar 2022, l'envol de Walid Regragui ne fait que commencer...

Il y a des hommes qui ont ce don rare de fédérer, d’unir et de mener. Hoalid Regragui, Walid pour les intimes, en fait partie. Leader incontesté, le sélectionneur marocain a réussi en moins de trois mois d’insuffler l’âme guerrière aux Lions de l’Atlas.

A 47 ans, l’homme a la sagesse des séniors et la fougue des juniors. Un savant mix d’un grand influenceur intelligent et visionnaire, qui plus est doué pour la bonne écoute et la communication percutante. Il a l’art de savoir motiver joueurs et même spectateurs.

L’ancien international qui a séduit les Marocains lors d’une certaine CAN en Tunisie en 2004, a pu reconquérir les cœurs au Qatar 2022. Fils d’émigrés, Walid Regragui a grandi en France, dans la région parisienne. Originaires de Fnideq, ses parents lui ont inculqué dès sa tendre enfance l’amour du « Bled ». Chaque été, le petit Walid passait deux mois parmi les siens au Maroc. « C’était obligatoire », racontait-t-il à la presse.
Walid Regragui a foi en la bonne foi (Enniya) et la bénédiction parentale. Sur la photo, le coach national embrassant la tête de sa mère.


Même si le ballon rond a toujours été sa passion, il y arrive sur le tard. A 21, il joue au Racing de Paris, un club de troisième division. Il est aussitôt repéré par le Toulouse Football Club. Un début tardif mais qui n’empêche pas le jeune footballeur de se frayer un chemin, parsemé d'embûches tout de même, jusqu’au club d’Ajaccio, fin 2001. Regragui y sera l’un des artisans de la montée en première division.

Comme un bonheur ne vient jamais seul, le latéral droit a été repéré à la même période par Badou Zaki, alors sélectionneur national. Le jeune Walid vit enfin son rêve de porter le maillot des Lions de l’Atlas pour défendre les couleurs nationales à la CAN 2004. Malgré la défaite face à la Tunisie en finale, il séduit par son jeu fonceur et intelligent.

Après une carrière d’international assez courte, le joueur se reconvertit aussitôt en entraineur. Un choix porteur. Adjoint du sélectionneur Rachid Taoussi (2012-2013), lors de la CAN, il peaufinera ses dons de leader au fil des nominations. Il remporte le championnat et la coupe avec le FUS Rabat en 2016, s’affirme au Duhail SC au Qatar (Championnat du Qatar en 2020) et brille de tous ses éclats aux côtés du Wydad de Casablanca. Il réalise un sacré doublé en remportant le Championnat national et la Ligue des champions de la CAF en 2022.v«Drari » (les joueurs) ont toujours faim et on n’a rien fait jusqu’à maintenant », répétait-il, insatiable, à la presse alors que le WAC était au sommet de la gloire.

L'esprit de famille est la principale force des Lions de l'Atlas Version Regragui


Une nouvelle voie vers une gloire encore plus grande l’attendait quand il a été appelé à prendre les commandes à la tête de la sélection nationale fin août dernier. Sa finesse tactique, son sens inouï d’écoute et de communication et sa fougue, ajoutée à la pertinence de ses choix et à l’esprit de famille qu’il a vite insufflé chez ses lions le portent aujourd’hui bien au-dessus du sommet de l’Atlas. Son secret : «Il faut rêver grand, très grand !», ne cesse de répéter celui que les Marocains surnomment affectueusement « Rass l’avocat ».

Regragui fait aujourd’hui rêver de plus en plus grand non seulement tout le Maroc, mais aussi toute l’Afrique et tout le monde arabe.

Loin de s'offusquer du surnom de "tête d'avocat" qu'on lui colle, il en a fait sa marque de fabrique.


Une-Lobservateur


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