« Cet événement inédit et exceptionnel a jeté un éclairage sur cette nouvelle génération d’acteurs-influenceurs marocains et leur essor à la fois dans le cinéma, les séries télévisées et sur les réseaux sociaux », c’est en ces termes que les initiateurs de cet événement le présente. Réunissant des créateurs et des acteurs actifs sur les différents réseaux sociaux, cette 6e édition du BF Influence a été l’occasion d’étudier cette intime corrélation entre l’acting et le pouvoir influenceur de la génération montante d’actrices et d’acteurs marocains. N’hésitant guère à surfer entre plateaux de tournage et plateformes de réseaux sociaux, les « Nouveaux » acteurs trouvent le moyen de toucher de près leur public et d’accéder à la notoriété.

Nouvelle tendance

Lancé il y a un an par l’agence Brand Factory, le BF Influence Club est une plateforme de promotion et d’échange autour d’idées nouvelles. Dans sa sixième édition, le club donne la parole aux jeunes acteurs porteurs d’une vision novatrice. « L’objectif de cette conférence est de décortiquer cette nouvelle tendance, en mettant en exergue les ponts jetés entre plateaux de tournage et réseaux sociaux, qui sont naturellement pris d’assaut par une nouvelle génération d’acteurs et d’actrices complètement décomplexées, en recherche de plus de notoriété » explique Dr. Nawal Houti, fondatrice et CEO de l’agence RP Brand Factory.

Pour cette édition, des intervenants de renommée venant du monde du cinéma, de la production, de l’influence ont enrichi les échanges et animé le débat autour de cette thématique d’actualité face à un auditoire composé de l’ensemble de l’écosystème du Cinéma, des influenceurs, des médias et des entreprises. « Le cinéma est un vecteur de la culture vivante. On a échoué dans l’industrialisation du cinéma Marocain. Aujourd’hui, les VOD et le mode de consommation Tiktok rendra la tâche encore plus difficile », note Anas E Filali, producteur de films d’animation 100% marocains.

Win-Win

Une arme à double tranchant, les réseaux sociaux ont tout de même du bon comme l’estiment les acteurs Rita Lagzouli, Kaoutar Benjelloun et Amine El Younoussi. Pour ces derniers « la notoriété provient de l’art (acting) et des réseaux sociaux étant donné que le star-système n’existe pas au Maroc ! », argumente Lagzouli. « Nous ne faisons pas l’art pour devenir célèbre. La célébrité n’est ni un métier ni une passion », note de son côté Kaoutar Benjelloun, réalisatrice et créatrice de contenu digital. « On fait de l’acting pour l’amour du cinéma et de l’art de façon générale. Pareil pour le marketing d’influence, si ce métier ne nous inspire pas, même avec 2 millions d’abonnés on n’arrivera pas jamais à réussir les campagnes publicitaires. Le marketing d’influence demande de la bonne stratégie, de la créativité et surtout d’être passionné par le métier », ajoute-t-elle.

Une relation de win-win qui va dans les deux sens... Pour ces jeunes artistes/influenceurs tous les chemins sont bons pour atteindre le public. Le digital joue un rôle crucial dans l’émergence de talents cinématographiques. « Et tous croient en l’évolution du contenu et de la qualité du cinéma marocain à l'ère de la révolution digitale », comme l’affirment les initiateurs de l’évènement.

Un club, une ambition

« Le BF Influence - Club, est une initiative née d’une volonté de construire une plateforme réunissant entrepreneurs, influenceurs, leaders d’opinion et journalistes pour créer un nouveau paradigme », présente l’agence Brand Factory. D’après cette dernière, l’idée est de stimuler et développer une conception entreprenante et humaniste de la créativité marocaine. Ceci à travers notamment la convergence des intelligences et des compétences.

Ambitieux, l’événement aspire à devenir « un lieu débordant d’énergies et d’activités qui se nourrit d’optimisme et où foisonnent les idées ». Sa stratégie pour ce faire ? Fédérer les personnalités du monde de l’entreprise, de la politique, des médias, du Digital, de la tech, de la mode, du luxe, du design, de l’art, de la littérature et du spectacle... enfin tous ceux « qui pensent qu’il y a plus d’idées dans deux têtes que dans une seule ! », conclut-en auprès de Brand Factory.