France. SCO Angers, club de Boufal et d’Ounahi, secoué par de gros scandales

Une enquête judiciaire sur des malversations liées à des transferts secoue le SCO Angers. Un ex directeur juridique de ce club français de football et un agent de joueurs sont notamment pointés du doigt. En juin dernier, le président du club a été accusé d'agressions sexuelles aggravées.



Confiée au service central des courses et jeux de la police judiciaire française, l’enquête dont fait l’objet le club d’Angers porte sur des soupçons d'exercice illégal d'agent de joueur et de blanchiment en bande organisée, a déclaré à l'AFP le parquet de Bobigny, confirmant la perquisition sans plus de précision.
Les éléments de l'enquête «ne mettent en cause ni le président Saïd Chabane ni aucun salarié du club», a déclaré mercredi Mohamed Sifaoui, directeur de communication du club. «Nous n'avons absolument rien à nous reprocher», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Selon Angers, il s'agit d'une enquête préliminaire «de grande envergure», lancée à la suite de malversations révélées par les écoutes menées depuis mars dans le cadre de l'enquête sur les extorsions dénoncées par Paul Pogba. En juin, Angers et Saint-Etienne avaient fait l'objet d'une première perquisition dans le cadre de cette enquête.
Il s'agissait alors de vérifier si les commissions liées à certains transferts correspondaient à des prestations réelles, «facture après facture, joueur après joueur», a expliqué à la presse Me Pierry Fumanal, avocat du SCO.
Les enquêteurs, a-t-il expliqué, ont découvert en juin dans l'ordinateur du directeur juridique des éléments sur «une activité clandestine» dont le club n'avait pas connaissance avant mardi dernier. Ce salarié, a-t-il ajouté, a été licencié en novembre pour une «faute grave» distincte.
L'autre personne visée est un représentant de joueurs qui n'a pas de licence d'agent mais avec lequel Angers était en contact pour ses recrutements.
A la suite de la perquisition de juin, il a été embauché le 1er septembre au sein de la cellule de recrutement du club «pour clarifier la situation», mais il ne s'est pas intégré à l'équipe et a démissionné pour «motifs personnels» début décembre, a assuré le club.


Si le club a affiché sa «sérénité» dans cette affaire, les perquisitions effectuées récemment sont venues ajouter une ligne de plus aux ennuis qui le minent déjà sur les plans sportif, financier et judiciaire.
Lanterne rouge de Ligue 1, Angers reste sur neuf défaites d'affilée et voit s'approcher le spectre d'une relégation après sept saisons dans l'élite.
Il fait l'objet d'un encadrement de sa masse salariale en raison de sa situation financière.
Et le président Chabane, qui cherche un repreneur depuis au moins deux ans, est accusé d'agressions sexuelles aggravées. Le parquet a demandé qu'il soit jugé pour ces faits en juin.

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