L’UNESCO veut réguler les plateformes numériques  
Une consultation internationale pour une meilleure régulation des plateformes digitales

L’UNESCO lance un dialogue mondial pour définir les nouveaux principes de régulation de plateformes numériques. Objectifs de cette initiative à l’ampleur internationale.



Dans une initiative inédite, l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) a annoncé, le 1er février 2023, le lancement d'un dialogue mondial. Son objectif ? Définir les nouveaux principes de régulation des plateformes numériques pour mieux lutter contre la désinformation, les discours de haine tout en protégeant la liberté d’expression et les droits humains.

« Il est temps de répondre à l'une des questions déterminantes de notre époque, car elle a des répercussions sur la démocratie et les droits humains à travers le monde: comment soutenir les États dans la recherche de principes et de règles pour les plateformes numériques, afin qu'elles permettent la liberté d'expression tout en assurant la circulation d'informations précises et fiables », explique Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO.

Pour ce faire, l'UNESCO organise une conférence internationale, du 21 au 23 février 2023 au siège de l’organisation à Paris. Cette rencontre aboutira à une présentation mi-2023, de principes mondiaux à l’adresse des gouvernements, des régulateurs et des entreprises du numérique. Des normes qui permettront de mieux encadrer les plateformes numériques tout en évitant toutes dérives. Fruits d’une consultation internationale, ces normes seront une sorte de compilation des propositions de gouvernements, d’organes régulateurs, entreprises numériques mais également des universités, des composantes de la société civile et autres agences onusiennes.

« Les contributions reçues serviront de base aux parties prenantes pour mettre en œuvre des politiques et des outils adaptés aux besoins, avec l'expertise et le soutien de l’UNESCO, en veillant à respecter les normes internationales relatives aux droits humains », explique-t-on auprès de l’UNESCO.