Algérie. La fuite en France d’Amira Bouraoui affole le régime algérien
Khadija Bouraoui, à droite, avec sa fille Wafa

En peu de temps, la lune de miel entre la France de Macron et le régime algérien s'est transformée en lune de fiel. Ces derniers évènements liés à l’exfiltration vers Paris de la militante politique franco-algérienne Amira Bouraoui vont compliquer davantage l’amourette Macron-Tebboune.

Les services secrets français ont humilié leurs homologues algériens après avoir réussi récemment à exfiltrer la militante politique et journaliste franco-algérienne Amira Bouraoui vers Paris. Le régime algérien s’en est offusqué et Tebboune a même rappelé à Alger l’ambassadeur de l’Algérie en France «pour consultations».

Aux dernières nouvelles, le régime algérien est allé plus loin. Algérie Part vient de publier cette alerte sur sa page Facebook officielle :



On le voit bien, pour faire pression sur la dérangeante militante Amira Bouraoui, le régime algérien s’en prend aux membres de sa famille. En plus de la mère de Bouraoui, sa sœur Wafa a été, elle aussi, embarquée samedi soir (11 février), rapportent des médias algériens, avant d’être relâchée quelques heures après.



Si Wafa Bouraoui a été libérée, sa mère, septuagénaire, a été maintenue garde à vue toute la nuit malgré la fragilité de sa santé. C’est ce qui a conduit à son hospitalisation. Elle est accusée, sans procès, d’avoir aidé sa fille à échapper à la vigilance de la police algérienne.



Ces derniers développements enflamment les réseaux sociaux et de nombreux internautes appellent au réveil du Hirak.

Du côté de l’Hexagone, Amira Bouraoui ayant la double nationalité française et algérienne, ses concitoyens français s’interrogent sur la passivité de l’Élysée dans cette affaire en même temps que ses concitoyens algériens en France où le réveil du Hirak n’est pas à exclure non plus.



Pour rappel, Amira Bouraoui est traquée par le régime algérien depuis qu’elle avait commencé, en 2014, à protester contre un quatrième mandat de Bouteflika. Cette journaliste et militante est devenue ensuite une figure emblématique du Hirak. Son emprisonnement, en 2020, sous prétexte qu’elle s’attaquait à l’islam n’a rien changé dans son engagement politique contre le régime militaire de son pays. Poursuivie en état de liberté, elle a été condamnée, après un long feuilleton judiciaire, à une peine d’emprisonnement ferme de deux ans qu’elle devait purger à partir du printemps prochain. Mais elle a pris la poudre d’escampette au nez et à la barbe de Tebboune, de Chengriha et de leurs services secrets.

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