Droits de l'Homme. L’Algérie doublement épinglée
Ngoy Lumbu, rapporteur Spécial sur les défenseurs des Droits de l’homme et Point Focal sur les Représailles en Afrique

La Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples s'indigne, à travers son Rapporteur Spécial sur les défenseurs des Droits de l’homme et Point Focal sur les Représailles en Afrique, face à la détérioration de la situation des défenseurs des droits de l’homme en Algérie. Une indignation que partage, avec force, la rapporteuse de l'ONU sur les questions des droits de l'Homme.

La Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples annonce, dans un communiqué qu’elle vient de publier, avoir appris avec regret, par le biais de son Rapporteur Spécial sur les défenseurs des Droits de l’homme et Point Focal sur les Représailles en Afrique, la dissolution en date du 23 février 2023, par les autorités judiciaires algériennes, de l’Association dénommée Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), créée depuis 1992. Il lui est reprochée d’agir en contradiction avec la loi sur les associations, elle-même contestée par plusieurs Organisations de la Société Civile algérienne, précise la même source.

La Commission africaine dénonce cette décision qu’elle qualifie d’inadmissible et la considère comme un acte d’intimidation et de tentative de réduction au silence des défenseurs des droits de l’homme.

Un tel acte dont l’annulation a été formellement demandée contribue sans conteste, selon la même source, à la réduction de l’espace civique en Algérie.

Voici l’intégralité du communiqué


De son côté, la rapporteuse de l'ONU, Mary Lawlor a affirmé dans un tweet qu'elle allait suivre avec attention l'audience prévue devant le Conseil d’État algérien suite à l'appel déposé par l'association RAJ contre sa dissolution. "Les DDH ne doivent pas être réduits au silence", a-t-elle ajouté.



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