Ouverture de la deuxième édition du Forum des femmes journalistes d’Afrique « Les Panafricaines »

La 2 ème édition du Forum « Les Panafricaines » s’est ouverte vendredi 26 octobre 2018 à Casablanca. Plus de 200 femmes journalistes en provenance des 54 pays africains se sont réunies en vue d’échanger autour des rôles et perspectives médiatiques sur la question migratoire.

La session d’ouverture s’est déroulée en présence de Nasser Bourita, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, ainsi que de représentants d’organisations internationales et des médias nationaux et internationaux.

A l’initiative du groupe 2M, le Forum des femmes journalistes d’Afrique nourrit l’ambition de contribuer à un éveil citoyen sur la responsabilité des médias et leur rôle dans la construction d’une opinion au sein des sociétés africaines.  Comme l’a souligné Salim Cheikh, Directeur Général de 2M, lors de son mot d’ouverture : « je formule l’espoir que le Forum porte en lui les prémisses d’un traitement plus juste, plus équitable de la question migratoire et que la voix de l’Afrique sur cette question soit portée par nous, les Africains  ».

Soulignant que la perception du continent n’est pas systématiquement représentative des acquis et avancées africaines, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale a noté lors de son allocution que « l’image de l’Afrique est importée. Elle est fabriquée dans des rédactions d’ailleurs, chargée de stéréotypes, parfois d’idéologie et pourtant intégrée et consommée en Afrique par des Africains. »

Et Nasser Bourita d’ajouter que « l’Afrique sera écrasée sous le poids de sa propre image, aussi longtemps que celle-ci lui échappera, car l’Afrique qui a cœur à écrire sa propre histoire gagne aussi à façonner sa propre image ».

Nasser Bourita a par ailleurs rappelé que le 10 décembre 2018 sera lancé, à l’occasion de l’adoption du Pacte Mondial pour les Migrations à Marrakech, le futur Observatoire Africain des Migrations. Une institution mise en place par l’Union Africaine, sur proposition de SM le Roi Mohammed VI. Un projet primordial, car « dans un contexte où la connaissance du phénomène migratoire est consubstantielle à sa gestion, l’observatoire est l’incarnation d’un afro-optimisme pragmatique ».