Rail. L'Afrique veut rattraper le retard
En Afrique, la longueur du réseau du rail ne dépasse pas 14% du réseau mondial.

L’Afrique rêve d’un réseau ferroviaire continental qui relie ses habitants et ses capitales nationales et commerciales. Or, jusque là, le rail n’arrive pas encore à se positionner et jouer pleinement son rôle dans la scène socioéconomique africaine. Avis des experts.  

«L’Afrique accuse un retard considérable dans le secteur du rail », estime le directeur général de l’UIC, François Davenne. Selon les statistiques de l’UIC, pour un vaste continent qui s’étale sur 29,6 millions de km², la longueur du réseau du rail ne dépasse pas environ 90.000 km, soit environ 14% de la longueur totale du réseau mondial. Ainsi, la moyenne africaine est de 3 km pour 1,000 km2 .



Davenne insiste sur la réussite du modèle marocain et ajoute que l’UIC souhaite utiliser cette locomotive pour atteindre les objectifs escomptés en Afrique tant au niveau du réseau classique que celui rapide à l’horizon 2040 .

Pour les opérateurs, les opportunités alors ne manquent pas. D’ailleurs, Huawei comme l’explique le vice-président de l’entreprise pour la division Rail et aviation, Mohamed Fasraoui, souhaite accompagner le développement du rail sur le continent. «L’Afrique est l’une des régions où nous sommes très impliqués et revêt d’un intérêt stratégique pour le groupe », fait-il savoir.