L’âme des cultures : Le festival du vivre-ensemble à Essaouira
Le festival l'âme des cultures souffle sa première bougie à Essaouira.

Initié par l’Association des jeunes de l’art authentique, du samaâ et du patrimoine de la Zaouia Kadiria à Essaouira, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le festival invite pour sa première édition, artistes juifs et musulmans à célébrer la coexistance, le vivre-ensemble et le pluralisme qui font l'ADN de la société marocaine.

Le rideau s’est levé, samedi soir, sur la première édition du festival « l’âme des cultures », un nouveau-né qui vient enrichir la scène culturelle d’Essaouira.

Les festivaliers, en présence du Conseiller du Roi et Président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, ont eu rendez-vous avec un concert mémorable, animé par des artistes juifs et musulmans, l’occasion d’assister à une démonstration inédite des valeurs de coexistence et de vivre-ensemble qui font l’ADN de la société marocaine.

Les artistes participants à cet événement ont interprété avec brio un florilège de morceaux de musique andalouse, du Melhoun, du Gharnati, du Chgouri, outre des chants soufis, puisant leurs inspirations dans la richesse des répertoires juifs et musulmans.

Vibrant hommage à Katia Brami Azoulay

Un des moments forts de la soirée reste l’hommage rendu à l’écrivaine Katia Brami Azoulay, en reconnaissance de ses efforts et de sa contribution précieuse, à travers ses œuvres, à la dynamique culturelle d’Essaouira.

Une initiative hautement saluée puisqu’il s’agit d’une consécration d’une femme hors pair et d’une pionnière qui n’a ménagé aucun effort pour hisser haut l’étendard du patrimoine de sa ville natale, de son histoire et de l’exceptionnelle richesse de sa diversité culturelle, musicale et artistique.

Hicham Dinar en compagnie d'André Azoulay.


Cette cérémonie a été agrémentée de témoignages de personnalités en faveur de cette figure de Mogador, qui sont venus mettre en relief l’action de cette intellectuelle engagée et militante, humble et souvent discrète, tout en louant les qualités humaines de cette femme valeureuse qui force l’estime.

Un documentaire exceptionnel et inédit retraçant la vie et la carrière de cette icône de Mogador, a été projeté à cette occasion.

Dans une déclaration à M24, le directeur du festival et président de l’Association des jeunes de l’art authentique, du samaâ et du patrimoine de la Zaouia Kadiria à Essaouira, Hicham Dinar, a expliqué que cette manifestation culturelle célèbre les valeurs de coexistence, de vivre-ensemble et de pluralisme qui font l’ADN de la société marocaine, notamment la ville d’Essaouira.

Selon les organisateurs, cette manifestation, qui s’inscrit en droite ligne des Hautes Orientations du Roi Mohammed VI, vise notamment à promouvoir le dialogue entre les religions et civilisations et à mettre en relief la diversité culturelle.

Cette première édition connaît la participation de plusieurs troupes (musique andalouse, panégyrique, samaâ, chgouri, melhoune, gnawa, aissaoua, hassani, amazighe).

En marge du festival, un colloque a été organisé autour du thème « L’histoire spirituelle commune des Juifs et Musulmans au Maroc », avec la participation d’un aréopage de chercheurs et intellectuels, outre la présentation de témoignages mettant en relief l’expérience exceptionnelle de coexistence et de dialogue entre les religions au Maroc.

La clôture de cette édition s’est déroulée à la zaouia Kadiria, avec à la clé une soirée religieuse soufie en présence de personnalités des trois religions monothéistes.

(Avec MAP)