La France secouée par les manifestations anti-réforme de la retraite
La colère des Français orientée vers Macron

Plusieurs milliers de manifestants ont investi, jeudi, les rues des villes françaises. Une forte réaction au déclenchement  de l'article 49.3 par le gouvernement français pour faire passer la réforme contestée des retraites.



La pilule ne passe pas et elle ne passera pas... à en juger par la virulence de la riposte populaire. Des milliers de manifestants sont sortis dans les rues des villes françaises pour protester contre la réforme des retraites. La goute qui a fait déborder le vase ? Le déclenchement de l'article 49.3 par le gouvernement français pour faire passer une réforme largement contestée.

« Et on ira, on ira, on ira jusqu’au retrait » scandaient les manifestants à Paris, Rennes, Bordeaux, Nantes ou encore Marseille. « La meilleure des choses c’est de bloquer le pays », révoltés, les manifestants brandissaient des pancartes appelant à stopper le rouage déclenché par la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne.

« A bas l’Etat ! »

Des représentants de plusieurs organisations de jeunesse, syndicats étudiants et organisations politiques ainsi que des travailleurs en colère se sont rassemblaient jeudi pour dénoncer la complicité du président français avec le patronat. « Emmanuel Macron, président des patrons » et « À bas le 49.3 », « À bas l'État, les flics et le patronat » scandaient- ils selon l’AFP.

Toujours selon la même source, les forces de l'ordre sont intervenues en début de soirée à l’aide de canons à eau après des tentatives de dégradation de biens. Des jets de gaz lacrymogène ont été également utilisés pour disperser les manifestants. Des centaines d’arrestations parmi les manifestants dans les différentes villes ont été également enregistrées, « pour participation à un groupement en vue de commettre des dégradations », rapporte l’AFP. Dans certaines villes comme Rennes et Nantes, les manifestations sont devenues violentes avec des jets de cocktails Molotov et des tirs de mortier vers les forces de l'ordre.

Sous les huées de la gauche, Elisabeth Borne a annoncé engager la responsabilité de son gouvernement sur le texte controversé, jeudi après-midi, à l'Assemblée nationale française. La riposte de l'intersyndicale n’a pas tardé en appelant à une neuvième grande journée de grèves et de manifestation, le jeudi 23 mars.