Colombie : Un journaliste viré à cause de son soutien à Hakimi
Accusé de viol, le joueur nie les faits avancés par la victime présumée

Un journaliste colombien a payé cher sa compassion avec Achraf Hakimi. Óscar Rentería s’est fait virer parce qu’il a pris la défense du joueur en doutant de la véracité des accusations de viol pesant sur lui. 



En commentant l’affaire de Achraf Hakimi, le journaliste colombien Óscar Rentería ne se doutait pas que son avis lui vaudra un licenciement. Aussitôt diffusés, les propos de l’animateur de l’émission sportive El Pulso Del Fútbol ne passeront pas inaperçus.

« Tu t’attendais à quoi au juste ? »

S’exprimant sur antenne, Rentería a pris la défense de Hakimi en déclarant ne pas croire aux allégations de la jeune femme, présumée victime de viol. L’animateur estime qu’une femme célibataire ne doit pas aller dans l’appartement d’un footballeur. Et que si elle s’y rend, c’est qu’elle sait très bien à quoi s’attendre.

« Pourquoi venir se plaindre ensuite ? », s’exclame-t-il incrédule. S’attirant les foudres des féministes, ses propos vont provoquer de vives critiques sur les réseaux sociaux en Colombie et ailleurs. En réaction, la décision de la station tombe aussi vite en licenciant l’animateur.

Et la liberté d’expression ?

« Surpris » par cette décision, Óscar Rentería la considère, dans un post sur Twitter, comme « une grave violation de la liberté d’expression». Fin février, le joueur du PSG a été accusé de viol par une jeune femme, dans son domicile à Paris. Réfutant les allégations de la présumée victime, Hakimi affirme qu’il est « la vraie » victime d’une tentative de chantage et de racket.

L’international a été d’ailleurs mis en examen pour viol et continue de nier la version de la jeune femme. Cette dernière a refusé de se soumettre à l’examen médical en soulevant beaucoup d’interrogations et de soupçons par rapport à la véracité de ses allégations.

Soutenant le joueur dans cette épreuve, Walid Regragui a affirmé auparavant qu’il avait totalement confiance en Hakimi. « Il y a la présomption d'innocence jusqu'à preuve du contraire. Nous et tous les Marocains, nous sommes tous derrière Achraf », déclare le sélectionneur national lors d’un point de presse. L’International marocain devrait en effet rejoindre la sélection nationale pour disputer les matchs amicaux face au Brésil ( 25 mars à Tanger) et au Pérou ( 28 mars à Madrid).