Betsalel Smotrich, le ministre israélien des Finances, était, dimanche dernier à Paris, en France où il a prononcé un discours lors d’une soirée. Derrière le ministre était exposé une carte d’Israël, avec une particularité qui n’allait pas échapper aux Jordaniens. Les frontières israéliennes englobaient le Royaume hachémite.
On s’en doute bien, les Jordaniens n’allaient pas laisser passer. « C’est un comportement stupide », déclarent des personnalités proches du pouvoir, citées dans lphinfo.com, qui soulignent que cette attitude « constitue une violation des conventions internationales et elle n’aide pas le gouvernement israélien à inciter les différents acteurs à se tenir à ses côtés ».
Les mêmes sources rappellent que les deux pays sont liés par un accord de paix « dans le cadre duquel les deux Etats se reconnaissent mutuellement ».
Bien entendu, on allait l’apprendre par la suite, ce dérapage n’est pas le fait de l’Etat d’Israël. Et c’est pour répondre aux préoccupations des Jordaniens que le ministère des Affaires étrangères israélien a rectifié: « Israël est lié par le traité de paix avec la Jordanie de 1994. La position israélienne n’a pas changé et Israël reconnait l’intégrité territoriale du royaume hachémite ».
Ouf! Plus de colère que de mal, les choses sont rentrées dans l’ordre.
Mais, revenons un instant aux déclarations des proches du pouvoir quand ils ont dit que l’attitude du ministre « n’aide pas le gouvernement israélien à inciter les différents acteurs à se tenir à ses côtés ». Ce n’est pas une mince affaire.
On pourrait comprendre que cet incident pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur les accords signés entre des pays arabes et Israël. On pense évidemment aux Accords d’Abraham. Toutefois, la réaction du ministère des Affaires étrangères israélien permet d'éloigner cette perspective.