La bataille des taxi-drivers et des chauffeurs VTC arrive au parlement
Les taxi-drivers et les chauffeurs VTC se disputent la même clientèle

Le torchon brule toujours entre les taxi-drivers et les chauffeurs des applications de transport. Leur bataille arrive aujourd’hui  au parlement où des parlementaires réclament la réglementation de ce « sous-secteur ».



Alors que les confrontations entre taxi-drivers et conducteurs VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) s’intensifient et se multiplient, leur bataille arrive aujourd’hui au parlement.

A quand la réglementation ?

La députée istiqlalienne Marwa Anssari a adressé, mercredi, une question écrite au ministre du Transport et de la logistique, Mohammed Abdeljalil à propos du bras de fer et des confrontations répétitives entre chauffeurs de taxis et conducteurs d’applications de transport.

S’adressant au ministre, la parlementaire l’a interrogé sur les mesures prises par la tutelle afin de protéger les intérêts des professionnels du transport urbain et des taxi-drivers en particulier. Cette dernière a réclamé par la même occasion la réglementation en urgence du secteur.

"Dans l’illégalité"

Une réclamation déjà émise par le représentant du Syndicat national des taxis marocains relevant de l’UMT, Abdessadek Boujaar. « Nous n’avons pas de problème avec les chauffeurs VTC, mais avec les entreprises qui enfreignent la loi et qui opèrent dans l’illégalité » déclare auparavant le secrétaire générale.

Selon la réglementation en vigueur, citée par le syndicat, toute voiture exerçant sans permis de taxi devrait être retirée de la circulation et placée en fourrière pour une durée d’un à six mois. Le permis du conducteur est également retiré.

Attaque et contre attaque

En colère, les taxi-drivers déplorent une concurrence déloyale favorisée par le vide légal. Ne baissant pas les bras, ils multiplient les embuscades en vue de piéger les conducteurs VTC. Des agissements qui deviennent parfois violent et se transforment carrément en agression.

N’en pouvant plus d’être attaqués et traités de « transporteurs clandestins », les conducteurs collaborant avec les applications de transport ont d’ailleurs riposté en manifestant dernièrement à Casablanca. Ils réclament la protection de la police, du respect et un statut.

Une bataille sans merci entre les deux camps avec au milieu des usagers qui ont le droit de choisir et d'accéder à des moyens de transport urbain souples, propres, respectant leur dignité et surtout réglementé.