La liquidité bancaire sous pression
Le déficit de liquidité bancaire s'aggrave.

Le déficit de liquidité bancaire s’est aggravé de 5% au cours de la semaine dernière. Bank Al Maghrib devrait alors augmenter son intervention sur le marché monétaire.



Selon BMCE Capital Global Research (BKGR), le déficit de liquidité bancaire s’est creusé de 5% pour s’établir à 115,1 milliards de dirhams (MMDH) durant la semaine du 16 au 22 mars.

De leur côté, les placements du Trésor, sont en baisse avec un encours quotidien maximal de 60 MMDH au 17 mars (vs. un encours quotidien maximal de 63,6 MMDH) la période précédente). Aussi, le taux moyens pondéré (TMP) a augmenté à 3% (+50 pbs) tandis que le Moroccan Overnight Index Average (MONIA) s’est accru à 2,94% suite à la dernière hausse du taux directeur de +50 pbs opérée par Bank Al Maghrib.

L’année dernière, le déficit de liquidité des banques s'est creusé à 80,9 milliards de dirhams (MMDH) en moyenne, contre 70,8 MMDH en 2021, d’après le rapport de Bank Al-Maghrib (BAM) sur la politique monétaire qui explique que cette aggravation est en lien essentiellement avec la progression de la circulation fiduciaire.

Au quatrième trimestre de 2022, le besoin en liquidité des banques s’est situé à 87,8 MMDH en moyenne hebdomadaire, contre 91,7 MMDH un trimestre auparavant, fait savoir la même source.

Dans ces conditions, la Banque a réduit le montant de ses injections à 102,5 MMDH, dont 50,5 MMDH sous forme d’avances à 7 jours, 26,8 MMDH à travers les opérations de pensions livrées, 25,1 MMDH au titre des opérations de prêts garantis accordés dans le cadre des programmes de soutien au financement de la très petite, petite et moyenne entreprise (TPME) et 40 millions de dirhams (MDH) sous forme de swap de change, précise BAM.

Sur la prochaine période, Bank Al-Maghrib devrait augmenter son intervention sur le marché monétaire avec l’injection de 32,9 MMDH sous forme d’avances à 7 jours contre 22,3 MMDH la semaine précédente.