Un réseau de vente pyramidale épinglé à Fès
La vente pyramidale est interdite par la loi marocaine

Le tribunal de première instance de Fès vient de condamner un réseau de 5 personnes à 10 ans de prison pour escroquerie et vente pyramidale.



Le tribunal de première instance de Fès vient de trancher dans une affaire d’arnaque sur fond de vente pyramidale. Les cinq accusés dont une élue municipale ont en effet escroqué une trentaine de victimes en leur miroitant des gains imaginaires jamais encaissés.

Trente victimes

Le principal accusé a écopé de 4 ans de prison ferme tandis que ses deux sœurs complices ont été épinglées d’un an de prison pour chacune. Deux autres sœurs faisant partie de la bande, ont également écopé d’une peine de deux ans chacune. Les accusés doivent payer des amendes aux différents montants et verser un dédommagement d’une valeur de 300 millions de centimes au profit des victimes. Un ordinateur, des téléphones mobiles et autres biens ont été saisis pour le compte de l’Etat.

Suite à une plainte des victimes, les accusés ont été poursuivis pour escroquerie, collecte de fonds illégale et vente pyramidale. Ciblant principalement les femmes, les membres de cette bande enrôlaient leurs victimes en leur promettant d’importants gains financiers. Ils leur soutiraient de grandes sommes d’argent, les encourageaient à intégrer des groupes de vente « imaginaires » et à attirer de nouvelles victimes. Une arnaque tentaculaire qui a permis au réseau d’encaisser d’importantes sommes d’argent.

Méfiez-vous !

Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) ont déjà mis en garde contre la collecte illégale de l’argent auprès du public en promettant des rendements exceptionnels. Dans un communiqué datant de 2022, les deux entités font le constat : « BAM et l’AMMC continuent de constater la présence sur internet et les réseaux sociaux, de sociétés qui collectent des sommes d’argent auprès du public, versées sur des comptes ouverts auprès des banques, en promettant des rendements exceptionnels qui seraient réalisés à partir du placement de ces fonds dans le financement d’activités de production de biens ou de services».

L’AMMC et BAM ont appelé le public à ne pas confier des fonds ou opérer des placements dans l’objectif de réaliser un rendement financier sans vérifier, au préalable, si l’entité en question dispose d’un agrément. Pour vérifier, il suffit de consulter le site web de BAM ou celui de l’AMMC et s’assurer que l’établissement est agréé. «A défaut d’un tel agrément, aucune protection ne sécurise les fonds confiés» insistent les deux entités en mettant en garde par la même occasion contre la vente «pyramidale» interdite par la loi (Article 58 de la loi 31.08 édictant des mesures de protection du consommateur).