Affaire Tazi : La demande de mise en liberté provisoire rejetée
De lourdes charges pèsent sur Dr Tazi et son épouse

La demande de mise en liberté provisoire de Dr Hassan Tazi a été rejetée, jeudi, par la  Chambre pénale de première instance de la cour d’appel de Casablanca



Au bout d’un an en détention, Dr Hassan Tazi n’est pas prêt de retrouver sa liberté. La Chambre pénale de première instance près de la cour d’appel de Casablanca a rejeté, jeudi 13 avril, la demande de mise en liberté provisoire de 8 accusés dont le célèbre chirurgien esthétique et sa femme. Hassan Tazi et ses présumés complices sont en effet poursuivis pour traite d’êtres humains, escroquerie, faux et usage de faux en lien avec des factures de soins médicaux.

Jeudi, la défense a demandé la mise en liberté provisoire des accusés en faisant valoir les garanties dont ils disposent pour comparaître devant la justice à tout moment. Une requête qui a été cependant rejetée par le tribunal. Ce dernier a d’ailleurs décidé de tenir les prochaines audiences en présence des accusés. La première audience a été tenue en mode visioconférence. Le procès a été d’ailleurs reporté jusqu’au 4 mai pour permettre à la défense de préparer sa plaidoirie.

Flash back

Dr. Tazi, sa femme, son frère ainsi que 5 employés de sa clinique ont été arrêté le 2 avril 2022. La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) avait déféré devant le parquet les huit accusés pour leur implication présumée dans une affaire d’escroquerie et de faux et usage de faux en lien avec des factures de soins médicaux.

Tazi et compagnie seront également poursuivis pour traite d’êtres humains en profitant de la vulnérabilité et de la précarité de certains patients. De graves chefs d’accusation qui pèsent sur le célèbre chirurgien esthétique et qui peuvent lui valoir une lourde peine selon la loi la loi n° 27-14 relative à la lutte contre la traite des êtres humains.

« Sans préjudice des dispositions pénales plus sévères, l’infraction de traite des êtres humains est punie de l’emprisonnement de 20 à 30 ans et d’une amende de 1.000.000 à 6.000.000 de dirhams, lorsqu’elle est commise en bande organisée ou à l’échelle transnationales... », stipule l’article 448.5 de cette loi.