Rwanda: clôture de la Semaine de la commémoration du génocide

La 29ème Semaine de commémoration du génocide rwandais de 1994 a été clôturée, jeudi à Kigali, avec un hommage à des personnalités politiques tuées pour leur position rejetant l'idéologie de l'extermination massive.

Lors d'une cérémonie organisée au Mémorial du génocide de Rebero, où reposent les corps de 12 personnalités politiques victimes du génocide des Tutsi, le Premier ministre rwandais Edouard Ngirente, le président du Sénat François-Xavier Kalinda, et le ministre de l'Unité nationale et de l'Engagement civique, Jean Damascène Bizimana, ont posé une gerbe sur le mémorial en hommage aux victimes.
Une minute de silence a été observée, lors de la cérémonie, en hommage aux victimes parmi les personnalités politiques d'origine Hutu et Tutsi qui ont combattu l'idéologie de l'extermination raciale et sont restés attachés à l'unité des Rwandais.
"Les politiciens dont nous nous souvenons aujourd'hui ont été tués parce qu'ils s'opposaient à la politique ethnique et combattaient l'idéologie du génocide," a déclaré à cette occasion le président du Sénat, notant que ces victimes sont un exemple du rejet de l'injustice.
"Ceux qui tentent de répandre à nouveau la politique de la haine et l'idéologie du génocide ne réussiront jamais parce que les Rwandais ne le leur permettront pas," a-t-il dit, appelant les politiques à poursuivre l'encadrement des citoyens pour assurer la cohabitation et l'unité.
De son côté, le ministre de l'Unité nationale a souligné que le génocide a été le résultat de politiques de partis extrémistes, notant que "la politique de division n'a plus sa place au Rwanda".
Il a de même salué le courage des politiciens qui se sont opposés à la division et qui ont perdu leur vie pour préserver l'unité des Rwandais.
La Semaine du deuil officiel commémorant le 29ème anniversaire du génocide a été lancée vendredi, en hommage aux près d'un million de victimes qui ont été tuées dans l'un des pires massacres commis au 20ème siècle.
Plusieurs activités ont eu lieu au cours de cette semaine, dans le but de mener une réflexion sur le sujet, dont des rencontres-débats sur le génocide et la lutte contre le discours de haine.
Par ailleurs, le deuil se poursuivra jusqu'au 15 juin prochain, la date qui marque la fin du massacre dans le pays.