Khartoum s’embrase et appel à la vigilance lancé aux ressortissants marocains
Le ciel de Khartoum s'emplit de fumée, signe de l'intensité des affrontements terrestre.

Alors que les affrontements armés entre militaires et paramilitaires s’intensifient à Khartoum, les ressortissants marocains résidant au Soudan ont été appelés d’éviter les zones de confrontations. 

Aux dernières nouvelles, militaires et paramilitaires continuent de s'affronter ce dimanche pour le deuxième jour consécutif à Khartoum. Cette lutte de pouvoir entre les deux généraux aux commandes du Soudan ayant éclaté depuis leur putsch en 2021, a fait 56 morts parmi les civils en 24 heures, selon des informations rapportées par l’AFP.

À la veille de cette escalade, l’ambassade du Maroc à Khartoum a demandé à tous les ressortissants marocains dans ce pays de rester vigilants et d'éviter les zones de confrontations, et ce pour préserver leur sécurité.

Dans un communiqué publié samedi 15 avril, l’ambassade a recommandé aux ressortissants marocains de ne pas quitter leurs domiciles en ce moment et de respecter les instructions des autorités soudanaises compétentes.



L’ambassade appelle aussi tous les citoyens marocains désirant se rendre au Soudan de reporter leur voyage.

Par ailleurs, la communauté internationale, qui a assisté impuissante au coup d'Etat d'octobre 2021 et n'est pas parvenue depuis à convaincre les généraux de signer un plan de sortie de crise, multiplie les appels au cessez-le-feu. La Ligue arabe se réunit en urgence à 10H00 GMT au Caire, à l'appel de l'Egypte et de l'Arabie saoudite, deux acteurs influents au Soudan.



Depuis des semaines, ils s'opposaient politiquement. Mais samedi matin, les divisions entre le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l'armée, et le général Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", à la tête des Forces de soutien rapide (FSR) - des milliers d'ex-miliciens de la guerre du Darfour devenus supplétifs officiels des troupes régulières - ont dégénéré en violences.

Fusils, artillerie, avions de combat, tout a été utilisé dans la capitale et plusieurs villes du pays de 45 millions d'habitants, parmi les plus pauvres au monde, déchiré par la guerre durant des décennies.

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