Enseignement supérieur. La réforme en marche
Abdellatif Miraoui, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.

Licences , formation par alternance, intelligence artificielle, statut des enseignants chercheurs…le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, fait le point. 

La réforme du secteur de l’enseignement supérieur avance. Elle entrera en vigueur à partir de la prochaine rentrée universitaire. En tout cas c’est ce qu’à révélé Abdellatif Miraoui, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation lors de la de la séance des questions orales tenue lundi à la chambre des représentants.

Licences repensées

Selon Miraoui une vingtaine de licences sont repensées pour être mieux adaptées au niveau de la formation, des langues, de la recherche scientifique, ainsi qu'au contexte et à l'évolution scientifique, économique et industrielle du pays. L’objectif de cette démarche est d’insuffler une dynamique nouvelle à ces licences, surtout que certaines sont restées inchangées au cours des 20 dernières années. « Cette révision a été réalisée en collaboration avec tous les départements ministériels concernés et avec la participation d'un laboratoire de recherche scientifique », a précisé le ministre. En plus du cycle de la licence, celui du doctorat a également été revu, avec une attention particulière portée à l'apprentissage des langues, notamment de l'anglais.

Grande nouveauté : l’intelligence artificielle

La réforme de l'enseignement supérieur comprend l'intégration de l'intelligence artificielle (IA) dans les programmes universitaires. Pour ce faire, de nouveaux modules dédiés à l'IA seront inclus dans toutes les spécialités du cycle de la licence, et les normes pédagogiques et scientifiques nationales seront adaptées en conséquence.

Introduction d'un système de formation par alternance

La formation par alternance est l’un des axes stratégiques de la réforme globale du secteur de l’enseignement supérieur. D’après le ministre, ce système permettra aux étudiants de suivre des cours tout en recevant une formation professionnelle en lien avec leur futur emploi afin de réussir l’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi.

En outre, le ministre a reconnu le manque de capacité d'accueil en matière de logement universitaire et a annoncé la création de 300.000 lits supplémentaires d'ici 2030, en appelant le secteur privé à s'associer à cette initiative dans le cadre d'un partenariat public-privé.

Nouveau statut des enseignants-chercheurs

Interrogé sur le nouveau statut des enseignants-chercheurs, le ministre a rassuré que le projet était en cours de finalisation et devrait être mis en place dans les semaines à venir. Le décret en question aura pour objectif principal de permettre aux compétences marocaines établies à l'étranger de postuler à des concours pour occuper des postes dans l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. Miraoui, a souligné par la même occasion que son département travaille sur l’actualisation et la promotion du Forum international des compétences marocaines à l’étranger (FINCOME). Ce dernier, vise à soutenir les universités marocaines dans leur relation avec les compétences marocaines à l'étranger afin de faciliter leur recrutement pour des postes dans l'enseignement supérieur et la recherche au Maroc.