Les mesures phares menées dans ce sens sont, notamment, le mécanisme ibérique de plafonnement des prix du gaz, les réductions d'impôts sur les factures d'électricité et la suppression des subventions de 20 centimes par litre sur les carburants, précise la banque centrale dans un rapport, publié mercredi.

La guerre en Ukraine a mis en évidence les vulnérabilités du modèle énergétique européen, fait observer la banque espagnole, ajoutant que les ajustements et les mesures d'urgence, soutenues par un hiver beaucoup plus doux que d'habitude, ont été couronnées de succès à court terme et ont permis d'éviter la rupture d'approvisionnement tant redoutée.

«Toutefois, les défis structurels restent très importants », estime l'institution monétaire, notant que «le moment n'est pas encore venu de crier victoire ».

Bien que la première année de tension ait été surmontée, « la dépendance n'a pas diminué structurellement et il n'est pas exclu qu'à un moment donné, la dynamique positive actuelle observée dans les prix de l'énergie puisse s'inverser », avertit la banque.

D'après le rapport, il est d'autant plus nécessaire d'intensifier le déploiement des énergies vertes en Espagne, un pays qui « offre les meilleures conditions d'Europe dans le domaine du solaire photovoltaïque et l'éolien terrestre ».

Devenant moins chers que les combustibles fossiles, les coûts de production de l'électricité solaire et éolienne ont, d'ailleurs, considérablement baissé au cours de la dernière décennie, indique la publication.