France. La résolution qualifiant Israël d’apartheid rejetée par les députés

L’Assemblée nationale française a rejeté une proposition de résolution comparant Israël à un État d’apartheid. Les parlementaires communistes, écologistes et La France Insoumise sont donc rentrés bredouilles.

La proposition, qui avait été initialement déposée en juillet dernier puis en avril dans une version modifiée, a été largement rejetée par 199 députés sur les 276 qui ont votés annonce le CRIF sur son site. Avec 6 abstentions le « pour » n’a récolté que les 71 voix de la NUPES.

Le Conseil représentatif des institutions juives (Crif) se félicite du rejet franc de cette proposition mais aussi des différentes interventions qui ont permis de rappeler avec fermeté le recours erroné au terme d’apartheid, l’illégalité de l’appel au boycott et la porosité du lien entre l’antisionisme et l’antisémitisme.

La Présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé a notamment évoqué un « usage éhonté du terme d’apartheid », que Meyer Habib, député du groupe Les Républicains représentant les Français de l’étranger, a qualifié de « carburant des antisémites ».

Jérôme Guedj, représentant du groupe socialiste, a quant à lui parlé des « périlleuses surenchères » réalisées par les auteurs de cette proposition. « Cette proposition ne fait pas progresser la paix d’un millimètre », a par ailleurs déclaré Mathieu Lefèvre, député Renaissance et président du groupe d’études sur l’antisémitisme.

Ces positions se situaient d’ailleurs dans la même ligne que celle du gouvernement, représenté par Laurence Boone, Secrétaire d’État chargée de l’Europe : « Nous ne pouvons que rejeter l’utilisation du terme apartheid. Nous rejetons ce vocable qui porte une charge lourde, attachée à des souffrances et mémoires meurtries dans des circonstances bien particulières ».

Source, le site du CRIF