Football espagnol. La Razòn zoome sur 10 insultes racistes des plus affligeantes

Alors que le président de la fédération espagnole (RFEF), Luis Rubiales, a admis, ce lundi 22 l’existence d’un problème de racisme dans le football en Espagne, après les nouvelles insultes dont a été victime la veille l'attaquant brésilien du Real Madrid Vinicius, La Razón montre que ce phénomène n’est pas nouveau. Le quotidien vient de publier ces 10 insultes racistes tristement marquantes à travers cet article.

  

  Les insultes racistes à Vinicius sont devenues l'un des sujets les plus discutés de la Liga mais elles ne font pas exception. Nous nous souvenons de certains des événements racistes les plus malheureux du championnat espagnol

 L'«affaire Vinicius» au stade de la Mestalla (Valence) n'est pas unique en son genre en Espagne. Le footballeur brésilien est la cible de provocations de la part de ses rivaux et entend également de nombreuses insultes dans les tribunes, pour la plupart racistes. Tout au long de la Liga, un nombre infini d'événements totalement surréalistes a été enregistré et n'a laissé personne indifférent.

La polémique entre Cala et Diakhaby

L'un des cas les plus récents du football espagnol a opposé Cala et Diakhaby. Le 4 avril dernier, il y a eu un mémorable moment de tension et de nervosité lors de la rencontre Cadix-Valence. Tout a commencé après une discussion entre Cala et Diakhaby. Dès lors, rien n'est prouvé. Mais le témoignage du joueur de Valence pointait du doigt cette insulte raciste : «Black shit». 

Après le match, le Français a assuré ce qui suit : «Je ne sais pas si Cala est raciste, mais il doit payer pour ce qu'il m'a dit.

Finalement, cette affaire a été classée sans suite, car rien d'étrange n'a été trouvé dans le comportement de Cala.

 «Marcelo traité de singe»

 En 2014, l'un des derbies les plus chauds, de mémoire, s'est joué au Santiago Bernabéu. À la fin du match, le joueur du Real Madrid et son fils sont sortis du terrain et un groupe de supporters de l'Atlético était encore dans les tribunes et a commencé à scander : «Marcelo est un singe», «Ce n'est pas ton père», «Nous espérons que ton père meurt».

La semaine précédente, un classico avait été joué contre le FC Barcelone et là encore Marcelo aurait été traité par Busquets de «singe».

  Chants racistes à Paulao de la part de ses propres fans

 En 2013, lors du derby Betis-Sevilla au Benito Villamarín, il y avait toutes sortes de huées lorsque le défenseur Verdiblanco Paulao a été expulsé avant la pause. C'est l'un des cas les plus graves dont on peut se souvenir, puisque les chants provenaient des propres fans de ce joueur. Enfin, l’arbitre du match, Estrada Fernández, n'a rien déclaré.

Blatter, ancien président de la FIFA, a déclaré publiquement que ce genre d’incident n’a pas lieu d’être sur un terrain. Malheureusement, d’autres cas ont suivi. 

  Le pire moment de Kameni

 Kameni a été l'un des premiers joueurs à se plaindre publiquement de certains gestes racistes sur les terrains de football. «Le pire moment que j’ai vécu est survenu lors de ma première année avec l'Espanyol, sur le terrain de Saragosse. On menait 0-1 et ils m'ont tout balancé à la figure, au point que l'arbitre m'avait demandé si je voulais que le match s'arrête, mais j’avais encore la force de continuer. Deux semaines après cet épisode, c'est encore arrivé avec Eto'o, avec la "danse du singe"», raconte Carlos dans El Larguero.

L'autre moment les plus difficiles pur ce joueur est survenu en 2005 lorsque son équipe affrontait l'Atlético de Madrid au Calderón et qu'on avait scandé dans le stribunes : «Saute la clôture, Kameni saute la clôture».

**related_articles[8624]**

Ronaldo en avait ras la bouteille 

 Début 2005, Ronaldo Nazario était l'une des grandes sensations de la compétition et cela signifiait qu'il était constamment sous le feu des projecteurs. Lors d'une réunion à La Rosaleda, la tension monte. Après avoir entendu de nombreuses insultes racistes, le joueur a lui-même jeté une bouteille dans les tribunes. Quelques jours plus tard, le footballeur du Real Madrid a expliqué qu'il n'allait pas leur permettre d'insulter sa mère.

  Les événements malheureux de Wilfred

L'époque des années 90 était autrement plus difficile, en matière d’invectives racistes, c’est le moins que l’on puisse dire. Surtout qu’à cette époque, il était devenu «normal» que les joueurs soient insultés. En général, les gardiens sont ceux qui souffrent le plus puisqu'ils passent 90 minutes aux côtés des supporters rivaux lorsqu'ils jouent à l'extérieur.

Wilfred Agbonavbare a subi ce genre de chants racistes dans les tribunes du Santiago Bernabéu : «Noir, bâtard, ramasse le coton.», lui avait-on lancé. Ces propos ont été enregistrées par diverses caméras de télévision et il n'y a eu aucune sanction d'aucune sorte. 

 «Je ne joue plus» de Samuel Eto'o

 En 2006, Samuel Eto'o a voulu quitter la pelouse de La Romareda après avoir entendu de nombreuses insultes. L'attaquant avait même déclaré à un certain moment du match, en guise de riposte : «Je ne joue plus».  Cependant, peu de temps après, il a fini par retourner sur le terrain. Ce geste du footballeur barcelonais a marqué un tournant dans la lutte contre le racisme.

D'autres joueurs ont imité Eto'o pour continuer à lutter contre ce genre d'insultes qui entache le football.

  Les insultes ayant causé un arrêt du jeu

En 2009, lors d'un match de deuxième division Betis-Cartagena, Pino Zamorano a voulu arrêter le match après avoir entendu des insultes racistes contre Alberto Quintero. «À la 78e minute, j'ai arrêté le match pour que le protocole antiraciste soit activé, après des insultes proférées contre le joueur numéro "15" de l'équipe visiteuse, le panaméen Alberto Quintero Medina, qui a été reçu par des grognements simiesques par une partie des supporters", a-t-il expliqué.

 Insultes dans un derby torride

Umtiti et Sergio García ont connu des hauts et des bas dans un derbi catalan joué en 2018. Le défenseur a affirmé que le Français du Barça l'avait qualifié de «noir» pendant le match. «Vous savez tous que ma femme est d'origine gitane et que j'ai grandi dans un quartier (Bon Pastor, à fort taux d'immigration) avec toutes les races du monde. Mon beau-frère, avec qui j'ai une forte amitié, est aussi afro-américain. Dans la tension du jeu, beaucoup de choses sont dites qui devraient rester sur le terrain», s’était défendu le joueur de l'Espanyol.

  Un énième cas… 

Iñaki Williams a également été victime d’insultes racistes lors d'un match contre le Sporting de Gijón. Le match a été arrêté à la 22e minute. «Je pars un peu triste de la rencontre, surtout parce que j'ai subi des insultes racistes. C'est quelque chose qu'aucun noir ou tout autre joueur ne veut entendre. C'est totalement déplacé. Nous sommes tous des personnes, indépendamment de la nationalité ou de la couleur de peau», a souligné le footballeur

EDUARDO CORNAGO - La Razón

**related_articles[7871]**