Violences au Sénégal : La police interpelle 500 manifestants

Environ 500 manifestants dont des mineurs et des personnes étrangères ont été interpellées à Dakar et dans d’autres régions au cours des manifestations survenues après le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr, indique la Direction nationale de la Police.

 "500 personnes ont été appréhendées au cours des manifestations. Parmi elles, il y a des mineurs et des personnes étrangères. Ces individus étaient principalement armés et dangereux", a déclaré le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la Sécurité publique.

«La majorité des personnes arrêtées étaient en possession de cocktail Molotov, d’armes blanches, d’armes à feu de gros calibres », a fait savoir le chef de la Sécurité publique, ajoutant que «l’objectif des manifestants est de perturber l’activité économique et d’instaurer un climat de terreur chez les populations ».

Par ailleurs, selon le ministère de la communication, des télécommunications et de l’économie numérique, l’internet des données mobiles est suspendu temporairement sur certaines plages horaires en raison de la diffusion de messages haineux et subversifs dans un contexte de troubles à l’ordre public, rapporte l’agence de presse sénégalaise.

Le département de la Communication a informé que l’internet des données mobiles est suspendu de façon «temporaire dans certaines localités du pays et sur certaines plages horaires».

De violentes manifestations ont eu lieu dans la capitale sénégalaise et dans d’autres villes du Sénégal, dont Ziguinchor à la suite de l’annonce de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour «corruption de la jeunesse», dans son procès pour viol et menaces de mort sur la personne d’Adji Sarr, une ex-masseuse, employée d’un salon de beauté à Dakar.

En outre, les étudiants de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont quitté le campus à la suite d' une décision de l'administration de faire évacuer les lieux.