«Avec le peuple». La devise d’Anfass reste la même, mais ses structures changent. Réunis le 28 octobre 2018 en assemblée générale, ses membres viennent d’élire Othmane Boumaalif à la tête de leur mouvement à la place de Mounir Bensalah. Un médecin succède donc à un ingénieur, avec l’ambition « de donner une plus grande envergure au Mouvement Anfass démocratique ».

Né en 2013, deux ans après les premières manifestations du 20 février, Anfass est venu fédérer les « jeunes indignés », avec l’ambition d’abord de pratiquer réellement la politique et en même temps de la pratiquer autrement. C’est dans cet esprit que son nouveau jeune président vient d’être élu pour un seul mandat et que son nouveau bureau national est constitué de 5 dirigeantes et de 5 dirigeants.

Mounir Bensalah le répétait souvent et Othmane Boumaalif le réaffirme d’entrée de jeu, «donner l’exemple fait partie de l’ADN d’Anfass». Sortir des sentiers battus est le leitmotiv du nouveau président. En qualifiant la gauche de «râleuse et sclérosée», il rêve d’une «nouvelle gauche qui s'inscrit dans une dynamique prospective de transformation sociétale».