A.Ebobissé : « Le Maroc, un modèle prometteur de transition verte en Afrique »
Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50.

L'Afrique est confrontée aux effets dévastateurs du réchauffement climatique, mais déterminée à agir, selon le directeur général d’Africa50, Alain Ebobissé qui présente le Maroc comme étant un exemple à suivre en matière de développement de l'infrastructure verte.

En dépit de sa faible contribution, le continent africain est l'un des plus durement touchés par les effets dévastateurs du réchauffement climatique. C'est ce qu'a souligné Alain Ebobissé, directeur général d'Africa50, lors de son intervention à l'occasion de la première édition africaine du forum Bloomberg New Economy, qui s'est tenu à Marrakech.

Le Maroc, un exemple à suivre

Les dirigeants, les entreprises et la population africaine prennent pleinement conscience de l'urgence d'agir en faveur du développement durable et de relever les défis environnementaux auxquels le continent est confronté. Alain Ebobissé insiste sur la nécessité d'accélérer ces efforts et de s'inspirer des projets d'infrastructures vertes réussis dans d'autres régions du monde pour atteindre les objectifs climatiques ambitieux fixés par la communauté internationale. À cet égard, il met en avant le Maroc comme un exemple prometteur dans la transition verte en Afrique, en soulignant les réalisations du pays dans le domaine des énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire, éolienne et l'hydrogène vert.

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Des PPP pour une infrastructure verte

Alain Ebobissé, directeur général d'Africa50, souligne également l'importance des partenariats publics-privés (PPP) en Afrique pour accélérer la mise en œuvre de l'infrastructure verte. En collaboration avec des partenaires internationaux tels que l'Inde, Africa50 travaille activement à développer ces partenariats. Le Maroc est également impliqué dans ces discussions, avec des échanges en cours avec le ministère de l'Économie et des Finances. Selon Ebobissé, Africa50 a déjà investi dans plus de 22 projets au cours des cinq dernières années, dans 16 pays africains, démontrant ainsi sa capacité à exécuter rapidement des projets d'infrastructure sans compromettre la qualité. Cependant, la collecte des 500 millions de dollars nécessaires au financement de projets d'infrastructure verte reste un défi majeur. Alain Ebobissé reconnaît la nécessité de mobiliser les ressources locales et de solliciter l'aide des partenaires mondiaux et annonce que Africa50 prévoit donc de lancer prochainement le Africa50 Infrastructure Fund, un fonds visant à attirer davantage d'investissements africains pour soutenir le développement de l'infrastructure verte en Afrique.

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