Autodétermination. Un principe qui pourrait casser l’Algérie en 3 morceaux

Sujet de prédilection du pouvoir algérien, les provinces du Sud du Maroc, toujours revendiquées par l’Algérie pour le compte d’un groupe de mercenaires terroristes. La semaine dernière son représentant à l’ONU a voulu marquer des points au Comité 24 de l’ONU, en décrivant une situation catastrophique dans cette partie du Maroc. Mais Omar Hilale était sur place. On va apprendre un nouveau concept.

Comment vit la population des provinces du Sud du Maroc? Evidemment, la meilleure façon de le savoir est d’aller sur place. La zone est ouverte, on peut y aller par voie terrestre, maritime ou aérienne, comme on le fait pour Tanger; Oujda, Agadir, Rabat ou Marrakech. Il n’y a absolument aucune différence. 

La population peut, elle-aussi, voyager partout, et aucune loi ne lui interdit une destination particulière. Un habitant de Laayoune, Dakhla ou Smara peut même, s’il le souhaite, prendre des vacances à Oran ou Annaba en Algérie, ou en Kabylie. Rien ne l’en empêcherait. 

Pourquoi en parler? On aurait pu ne rien dire, sauf que du côté algérien les médias se défoulent sur ces provinces. Selon eux c’est le désert total, c’est l’oppression, l’esclavage, le dénuement intégral, l’horreur de la pauvreté… 

Il y a même le représentant algérien aux Nations Unies qui s’y met lui aussi de manière officielle. Il a dit tout le mal qu’il pensait, et qu’i pense toujours, du Maroc et de ses provinces du Sud, à la session annuelle du Comité 24 de l’ONU. Liberté d’expression ok. 

Sauf que dans cette même session, il y avait Omar Hilale. Et la réplique du représentant permanent du Maroc a été, comment dire, cinglante. Les régions de Laâyoune et Dakhla, que le représentant algérien prétend qu’elles sont "occupées”, sont plus développées que certaines régions de l’Algérie, qui sont indépendantes depuis plus de 60 ans, a dit O. Hilale qui a gratifié l’algérien d’une comparaison entre le Sahara marocain et l’Algérie. 

« La population des provinces du Sud ne fait pas la queue pour se procurer de la farine ou acheter la banane » a-t-il tiré. Un coup comme ça, ça te terrasse un taureau. 

Omar Hilale a expliqué à son homologue qui vient de l’est (l’Est n’est pas mort donc) que la population des provinces du Sud se déplace librement, fait des déclarations aux médias. Et même à la presse et la télévision algériennes, sans être gênée, ni préoccupée, a-t-il souligné. 

En plus, elle participe à la vie et à l’émancipation politiques du pays, « ce qui est loin d’être le cas en Algérie où les journaux sont fermés, les télévisions censurées, les opposants politiques emprisonnés et les associations des droits de l’Homme et les partis politiques dissous ». C’était encore lui. 

Les membres et les observateurs du C24 ne pouvaient s’attendre à une telle réplique. Mais quand on a des arguments pourquoi se priver? Personne ne voudrait être à la place de Amar Bendjama. C’est lui le nouveau représentant de l’Algérie. 

D’autant plus d’ailleurs que plusieurs pays du C24 ont réitéré leur soutien à la solution marocaine d’autonomie. 

Personne ne se rappelle plus de l’autodétermination principe brandi par l’Algérie. Omar Hilale a là aussi expliqué Amar Bendjama ce que ce concept peut impliquer pour son pays. 

« Si les Nations Unies venaient à appliquer le principe de l’autodétermination selon l’interprétation algérienne, cette organisation compterait plus de 600 Etats membres au lieu de 193 et l’Algérie compterait 3 pays ». 

Le hilalage commence à s’imposer comme une méthode diplomatique internationale. Hilaler quelqu’un c’est détruire son discours par des arguments solides et des faits vérifiables par tout le monde et à tout instant. 

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