Libertés individuelles. "Lbertouche" provoque un grand débat
Lartiste cartonne et dérange à la fois avec son tube à succès

Le tube de l'été du rappeur franco-marocain Lartiste provoque la colère "des gardiens du temple" et relance le débat, plutôt passionné, à propos des libertés individuelles et des relations sexuelles hors mariage.

La chanson à succès de Lartiste ne laisse personne indifférent ! "Zerzour" alias "Lebrtouch" pour les intimes séduit les fans, enrôle de nouveaux admirateurs et provoque l'ire des "défenseurs de la vertu".

Tube de l'été par excellence, le titre du rappeur franco-marocain est en train d'enregistrer des records sur les réseaux sociaux. Rien que sur Youtube, le clip de Zerzour a fait plus de 16.261.200 vues en deux semaines seulement. Sur instagram aussi bien que sur facebook ou autre TikTok, la chanson est devenue la bande-son préférée des stories des influenceurs et des autres utilisateurs.

"Zerzour" marque ainsi le retour triomphant au devant de la scène de Lartiste après une longue période de turbluence. Un grand succès populaire qui n'est toutefois pas du goût de tout le monde...

Appel à la fornication

" Toi et moi et la nuit, beaucoup d'histoires au "Bertouch", vas y mollo ma belle, je suis fauché sans le sou...", tonne Lartiste dans le refrain qui a le plus fâché ses détracteurs. " Cette chanson est un appel franc à la débauche. Chanter le sexe hors mariage de cette manière c'est ériger la petite vertu comme manière d'être"; s'insurge "Mzghob" sur son vlog aux milliers de followers.

Ce dernier consacre un épisode complet au tube en faisant son procès. " Tout le monde connait la signification du mot "L'bertouch" dans notre culture. C'est un lieu consacré par les jeunes hommes pour assouvir leurs besoins sexuelles avec des filles de petite vertu dans la clandestinité. Un lieu d'adultère et de fornication", tranche le vlogueur.

Des propos largement cautionnés par ses milliers de followers convaincus que la chanson est une " franche incitation" à la débauche. Même évaluation sur la page "Tamghart org". " Cette chanson très tendance actuellement est une vraie calamité. Ell fait l'apologie des relations adultère et des moeurs légères. Mais le pire reste que des filles et des adolescentes la partagent sans vergone sur leurs murs et leurs stories sur les réseaux sociaux", condamne les administrateurs de la page.

Pour l'influenceur facebook "L'écrivain Rafiq"; la chanson est d'autant plus "perverse et subversive" car exploitant l"ignorance du jeune public en l'influençant négativement. Il cite des versets coraniques en rappelant l'horrible châtiment réservés aux fornicateurs.

Diaboliser Lartiste et ses adeptes

" Certaines filles mettent la chanson en présence de leurs familles sans gêne par inconscience. Un tube qui parle ouvertement de relations sexuelles hors mariage dans un "repère" d'adultère de drogues et d'alcool... Où est ce qu'on va ainsi ?"; s'interroge l'influenceur. Poussant son analyse plus loin, il décortique la symbolique des paroles en nous apprenant que "Zerzour"; le titre de la chason, désigne en effet un oiseau frivole connu pour son infédilité et ses relations sexuelles multiples. Une surprenante leçon zoologique doublée d'une critique socio-éthique.

Appelant à son boycott, les détracteurs de Lartiste, ne ménage pas d'efforts pour connvaicre le public. Des manoeuvres qui ont donné leurs fruits à en juger par les réactions et les memes stigmatisants largement partagés sur les réseaux sociaux. Des filles et des femmes partageant la chanson sur leurs comptes sont ainsi traitées de "putes", de "prostituées" et de "dépucelées conformées". D'autres vont les accuser de faire du "racolage" indirect sur les réseaux sociaux en utilisant cette chanson "diabolique".

Les victimes de "Lbertouche"

Les plus cléments, eux; les qualifient cependant d'"ignorantes", de " pauvres victimes" et de "Brebis aveuglées"... Tout un jargon à la forte inspiration religieuse porté par de véhéments "gardiens du temple". " A tout ceux qui veulent couper la tête de Lartiste et qui veulent pratiquer la censure sur ce qu'on écoute, ce qu'on aime, ce qu'on fait de nos oreilles, nos coeurs et nos corps je dis un grand booof. Arrêtez vos manoeuvres hypocrites ! Occupez-vous de vos oignons et laissez les jeunes vivre leur temps ! ", répond sans ménagement Mira Ben.

Un plaidoyer sans chichi pour le respect des libertés individuelles et du libre choix. Le collectif "Hors la loi" qui milite pour l'abolition de l'article 490 incriminant les relations sexuelles hors mariage surfe également sur la vague et partage la chanson sur sa page facebook. Un clin d'oeil et un rappel de la souffrance des "Victimes de Lbertouche" dans une société hypocrite où les lois et les me,talités sont en rupture avec la réalité.