Séisme. Silence on travaille

Le lendemain du séisme, samedi donc, on a commencé à entendre et lire des commentaires assez déconcertants. Mais où est le Roi, pourquoi n’a-t-il pas encore parlé? Mais que fait le gouvernement? Mais pourquoi rien ne bouge? Mais pourquoi personne ne fait des déclarations? Etc etc. On vous explique.

Visiblement, ceux qui posent ces questions n’attendent pas de réponses. Les questions sont suffisantes pour eux. On l’a compris. On peut leur montrer que quand on est au milieu d’un drame qui touches nos concitoyens, on n’a pas le temps de parler. Voyons ce qui a été fait dans le silence. 

Immédiatement après le séisme, le Roi Mohammed VI a présidé une séance de travail consacrée à l’examen de la situation. Toutes les décisions on été prises lors de cette séance pour déployer les moyens pour venir en aide aux populations sinistrées. Toutes les institutions régaliennes ont été mobilisées, l’armée de terre, l’armée de l’air, la protection civile, la sûreté nationale, les forces auxiliaires, la gendarmerie le ministère de l’Intérieur. Il s’agissait d’abord d’assurer les services d’urgence.

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Le Conseil de gouvernement exceptionnel tenu le lendemain, dimanche, a adopté le projet de décret 2.23.811 relatif à la création du compte spécial "Fonds spécial pour la gestion des effets du tremblement de terre ». Ce compte permettra de recevoir les contributions volontaires de solidarité des organismes privés et publics et des citoyens à l’intérieur du Maroc et à l’étranger, rappelle la même source.

Toujours dimanche. L’après-midi, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a présidé, deux réunions dans les préfectures des provinces d’Al Haouz et de Taroudant, en présence des gouverneurs des provinces les plus touchées par le séisme, ainsi que des représentants des services sécuritaires et extérieurs et des élus des provinces concernées.

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Le lundi suivant, la Commission interministérielle chargée du déploiement d’un programme d’urgence de réhabilitation et d’aide à la reconstruction des logements détruits au niveau des zones sinistrées dans les meilleurs délais a tenu une réunion pour évaluer la situation et préparer la suite.

Juste après, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, a présenté, aux deux Chambres du Parlement, le projet de décret n°2.23.811 portant création d'un compte spécial intitulé "Fonds spécial pour la gestion des effets du tremblement de terre ayant touché le Royaume du Maroc ». 

"Ce compte, qui permettra de recevoir les contributions volontaires de solidarité des citoyens et des organismes privés et publics, sera destiné principalement à financer les dépenses relatives au programme d'urgence pour la réhabilitation et l’appui des efforts de reconstruction des maisons détruites au niveau des zones sinistrées", a souligné Lekjaâ lors d'une réunion conjointe de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des Représentants, et de la Commission des finances, de la planification et du développement économique à la Chambre des Conseillers.

Dès les premières minutes qui ont suivi le tremblement de terre, des forces se sont déplacées pour parer au plus urgent. Le matin du samedi, on a vu sur les routes des véhicules du génie militaire qui déplaçaient d’énormes engins de chantier  en direction des zones sinistrées. Car, il fallait débloquer les routes. Le tremblent a jeté d’énormes rochers impossibles à remuer. 

L’étendue de la zone sinistrée et l’inaccessibilité de certaines d’enture elles rendent les opérations difficiles, mais quand on décide de parer au plus urgent, on emploie tous les moyens terrestres et aériens. Des hélicoptères et des drones ont été utilisés sur le terrain et de gros avions ont transporté du matériel. Il y a eu des difficultés, personne ne les cache, l’ouverture des voies d’accès n'est pas une randonnée. 

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Le plus gros reste à faire et le Roi Mohammed VI a déjà prévu la suite. Car, après avoir sauvé les citoyens, il faudra les reloger, rétablir l’économie régionale, assurer l’éducation des enfants, réaliser de gros investissements économiques et sociaux. Il faut savoir que les dommages et pertes économiques sont évalués à 8% du produit intérieur brut du pays, selon les dernières estimations de l’United States Geological Survey. Nous parlons de quelque chose comme 11 milliards de dollars. 

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