Après-Séisme. L’exécutif a la main

Le séisme d’Al Haouz est une épreuve pénible. Le peuple a été exemplaire dans sa solidarité agissante, organisée, parfois créative. Le Roi Mohammed VI a immédiatement pris les choses en main. Les institutions régaliennes, l’armée, la gendarmerie, la police, la protection civile ont opéré au mieux la riposte à la catastrophe. Le Souverain a aussi montré l’exemple en tant que citoyen, pour le don du sang et la contribution importante au compte créé pour la reconstruction.

Le soutien international a été quasi-unanime. Le Maroc a agi en pays souverain en choisissant entre toutes les offres d’aide, par rapport à des choix diplomatiques mais aussi en fonction de l’adéquation entre l’offre et les besoins, sachant que le Maroc avait déployé tous les moyens nécessaires et il a démontré qu’il pouvait faire face. 

La polémique, suscitée par la macronie et une partie de la presse française, est futile dans le contexte actuel. La France a perdu toute influence en Afrique et se fait chasser de ses derniers «bastions» de manière honteuse à cause de l’arrogance du chef de l’Élysée, et pas seulement. 

Les USA ont une approche plus constructive du continent africain. L’appel du Président Biden à S.M le Roi a une signification politique profonde qui s’explique aussi par le fait que l’Administration américaine a conscience du poids du Maroc dans le continent africain et de l’aura de son Chef d’État.

Le défi maintenant, c’est la reconstruction. SM  Le Roi en a fixé les contours. Il s’agit ni plus ni moins que d’en faire un projet de développement qui fasse d’Al Haouz un modèle pour le monde rural.

Les besoins en financement sont énormes. La Banque Mondiale et le FMI tiennent leurs assemblées générales à Marrakech. Le gouvernement doit les solliciter pour un soutien massif en prêts, mais aussi en aide. Les USA sont influents dans ces institutions et désirent utiliser cette influence dans leur projet pour l’Afrique.

Ce qu’on attend de l’exécutif, ce n’est pas le show dans les zones sinistrées, mais la concrétisation de la Vision Royale.

Il faut chercher les financements, décliner les programmes département par département, en suivre l’exécution selon un agenda précis. C’est la responsabilité de l’exécutif que de mener à bien ce gigantesque chantier mais aussi le projet de développement.

**related_articles[10140]**