Réforme de la Moudawana. Le cri des hommes !
La voix des Redpillistes sera-t-elle entendue ?

" Trêve d'injustice, de discrimination, de favoritisme au profit des femmes et des féministes. Nous avons notre mot à dire dans cette réforme ", c'est le cri des mouvements masculinistes. Décryptage

La réforme de la moudawana une affaire de féministes ? Détrompez-vous ! Les hommes et les défenseurs du masculinisme prennent la parole. Dès le lendemain de l'annonce de la révision du Code de la famille, les mouvements Red Pill et Revolution of Man sont montés au créneau en appellant les hommes marocains à serrer les rangs.

Y en marre du féminisme !

" On en a marre du féminisme, des féministes et de leurs magnigances pour dépouiller les hommes de tous leurs droits. Il faut faire entendre notre voix, celle des hommes, des vrais hommes qui ne se laissent pas faire ", lance l'administrateur du groupe Red Pill Mouvement comptant des milliers de followers sur facebook.

Un appel qui n'est d'ailleurs pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Déjà trop "remontés" à cause des fake news et des spéculations sur les réformes largement partagées sur les réseaux sociaux, les adpetes du mouvement masculiniste ne manquent pas à l'appel.

Des posts révoltés, des accusations de complots pour "castrer" le reste des vrais hommes, des plans de contre-attaque pour neutraliser les ennemis jurés de Red Pill : Les féministes. Mais aussi une liste de revendications " que nous voulons faire parvenir jusqu'aux responsables de la réforme. La moudawana c'est aussi les hommes. Militons pour leurs droits et protégeons-les des assuats féministes", enrôlent-ils.

Les revendications des hommes

Une longue liste de revendications qui revient par ailleurs sur les grandes problématiques préoccupant les féministes... Mais cette fois-ci à travers une vision purement redpilliste. Ainsi, Red Pill réclament des lois équitables et égalitaires sans discrimination ni parti pris pour la gent femminine " déjà trop choyée par les lois marocaines ".

Lorsqu'une femme demande le divorce, elle doit assumer ce choix. Elle perd tout droit y compris la garde de ses enfants et la pension alimentaire, proposent les défenseurs des hommes. Dans leur ligne de mire, leur habituelle "cible" la femme active. Pour Red Pill, en cas de divorce, cette dernière n'aura aucun droit. Et ceci même si elle a la garde des enfants. " Qu'elle se démerde puisqu'elle se targue de son emploi et de son indépendance financière ", chargent-ils.

Au nom du père

L'autre revendication concerne le droit à la polygamie et son autorisation avec facilité de procédure. " C'est le meilleure moyen pour lutter contre le célibat des femmes qui est très répandu d'ailleurs. Les hommes assumeront cette responsabilité ", se sacrifient-ils ! Les redpillistes réclament également le même traitement et l'égalité père/mère lorsqu'il s'agit de la garde des enfants. " Arrêtez de favoriser la mère aux dépends du père qui se charge de tout concernant ses enfants. Pourquoi vouloir à tout prix limiter son rôle au côté financier ? ", s'insurgent-ils.

Versant dans ce même sens, les adeptes du Red Pill ne sont pas prêts à céder la tutelle. " La tutelle des enfants revient d'une manière autotomatique et absolue au père et quelque soit la situation. Nous ne voulons pas voir les femmes kidnapper nos enfants et disparaitre après le divorce ", tranchent-ils.

Un tas de revendications qu'ils tentent de faire parvenir jusqu'aux "responsables" à coup de publications et de hashtags. " Mettant la pression ", ils usent d'arguments et même de menaces : " Ils doivent nous écouter, sinon on boycotte massivement le mariage et ils se retrouvent avec 15 millions de vieilles filles ", menace Red Pill. Sa voix sera-t-elle entendue ? A suivre