Le premier Forum Africain de la sécurité routière promet du concret

Les travaux du premier Forum Africain de la sécurité routière ont été lancés ce mardi 13 novembre 2018, au Palais des Congrès de Marrakech.

Au-delà des discussions qui animeront les débats lors de cette rencontre, les organisateurs promettent du concret.

En effet les chiffres sont clairs : l’Afrique est le continent qui enregistre le plus d’accidents de la route dans le monde. Ces accidents sont également les plus mortels.

Les accidents de la route en Afrique, en plus d’être les plus mortels au niveau mondial, touchent surtout les piétons et les motocyclistes puisque 43% des accidents de la route concernent cette catégorie de personnes.

« Selon une étude de l’Organisation Mondiale 26 décès dû à un accident de la route  pour 100 000 personnes en Afrique contre une moyenne mondiale de 6 pour 100 000 » a rappelé le Chef du gouvernement lors de son allocution d’ouverture, pour souligner le retard du continent sur le reste du monde. Il a en outre souligné que « la sécurité routière est un des meilleurs moyens et leviers pour la réalisation du développement durable, qui représente le challenge principal du continent africain ».

De son côté, le ministre de l’équipement du transport de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara a dévoilé plusieurs chiffres concernant le Maroc : 28 % des accidents concernent les piétons  24 % concernent les motocyclistes 16 % concernent les voitures seules, 8,7 % pour le transport publique et 10 %  des accidents de la route ont concerné des enfants.

Pour chacune de ces catégories, le ministre a décliné une stratégie précise qui devra contribuer à atteindre un objectif plus grand : diviser le nombre de l’accident par 2, a horizon 2026.

L’Afrique représenté par ses responsables du transport, de la logistique et des infrastructures, se donne donc  3 jours pour mettre sur pied des stratégies pour stopper l’hémorragie, pour tracer la route vers l’atteinte des Objectifs de Développement Durable relatifs à la sécurité routière et enfin pour montrer au monde que le continent africain est capable de protéger ses citoyens.