« Dans un contexte marqué par des perspectives de croissance faibles, il est important que les décideurs politiques contruisent des bases économiques solides grâce à des politiques saines », souligne directrice générale du FMI lors d’un atelier organisé en marge des assemblées BM-FMI où Kristalina Georgieva a dévoilé les axes prioritaires du FMI.

Bâtir des bases économiques solides

Elle a ainsi évoqué l'importance de la stabilité des prix, de la lutte contre l'inflation, de la préservation de la stabilité financière et d'une politique budgétaire prudente. Ces mesures, selon elle, sont essentielles, surtout compte tenu des niveaux de dette et de déficits élevés observés depuis la pandémie.

Parallèlement à ces politiques fondamentales, Georgieva a insisté sur la nécessité de mener des réformes transformationnelles pour stimuler la croissance à moyen terme. « Cela implique d'améliorer la gouvernance, de simplifier la réglementation, de stimuler le commerce, d'accroître l'accès au capital et de favoriser la participation de la main-d'œuvre, en particulier des femmes », a-t-elle souligné ajoutant que « ces réformes pourraient entraîner une augmentation significative de la production économique, créant ainsi un retour sur investissement considérable ».

Cependant, le financement de ces investissements est un défi. Georgieva a mis ainsi l’accent sur l'importance de mobiliser des ressources intérieures et de mener des réformes fiscales pour augmenter les recettes. Elle a également noté que les économies avancées ont la responsabilité de soutenir les pays émergents et en développement. Pour ce faire, il est crucial d'investir dans la coopération internationale, ce qui constitue le deuxième axe d'action prioritaire.

Investir dans la coopération Internationale

Georgieva a affirmé que la coopération internationale est essentielle pour assurer une croissance inclusive et durable, en particulier pour les pays les plus vulnérables. Elle a cité des domaines clés tels que la dette, la sécurité financière mondiale et le rôle du FMI en tant qu'« assureur des non-assurés ». Elle a également mentionné l'importance de renforcer le FMI en augmentant ses ressources de quotas permanentes et en renouvelant les subventions pour le Fonds pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance.

Renforcer le FMI et adapter sa gouvernance

Enfin, Georgieva a évoqué la nécessité d'adapter la structure de gouvernance du FMI pour mieux représenter ses membres et accompagner les évolutions de l'économie mondiale. Elle a salué la possibilité d'ajouter un troisième siège pour l'Afrique au conseil d'administration du FMI, ce qui renforcerait la voix du continent au sein de l'institution.