La nouvelle gouvernance du livre. Voilà un concept qui nous vient du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid. Pourquoi est-ce important? C’est d’abord une question de création du savoir, a expliqué le ministre lors d'une conférence débat sur le thème "Etat des lieux de l'édition au Maroc", organisée dans le cadre la 1ère édition du salon international du livre enfant et jeunesse (SILEJ). 

Elément stratégique du savoir, donc, le livre a besoin d’une stratégie qui le mette au coeur du projet culturel au Maroc. Pour ce faire, il est indispensable de développer tout l’écosystème. 

Selon M. Bensaïd, « la stratégie tend à répartir l'aide sur l'ensemble des acteurs depuis l'auteur jusqu'à la promotion et la commercialisation via les librairies, à la faveur d'une nouvelle gouvernance autour du livre qui soit plus proche des acteurs et qui multiple les liens et les occasions pour promouvoir le secteur et le marché du livre ». 

La nouvelle gouvernance du livre tend à investir dans les librairies tout en réduisant les prix des livres qui doivent être accessibles à tout le monde. 

Et justement, cette accessibilité fait défaut actuellement. Selon le ministre, elle est due certes aux prix, mais également au  manque d’animation autour du livre.

L’implication du ministère ne peut pas être efficace si tous les intervenants ne mettent pas la main à la pâte. Et le ministre fait bien de rappeler à tous les acteurs qu’il est vital de baisser les prix et développer l’aspect animation. 

Par ailleurs, souligne M. Bensaïd, il est indispensable qu’il y ait un dialogue entre les éditeurs et les auteurs, étant donné que ce sont ces derniers qui constituent « le moteur »  de tout le processus. Sans eux, pas d’écosystème du tout. 

Comme le ministère s'occupe aussi de la Jeunesse, la stratégie du livre prend une dimension plus imprtante.