Colombie. Le président désavoué par une motion en faveur de l’intégrité territoriale du Maroc

Une nouvelle motion adoptée, mardi, par le Sénat colombien a apporté un appui sans équivoque à l’intégrité territoriale du Maroc et à sa souveraineté sur son Sahara, réitérant le rejet catégorique des « représentants légitimes du peuple colombien » à « la décision malavisée » du gouvernement actuel d'établir des relations avec la pseudo-rasd.

« En tant que Sénateurs et représentants légitimes du peuple colombien, nous rejetons profondément cette décision malavisée du gouvernement actuel, qui ne représente en rien la position des Colombiens à l'égard du Maroc, et nous réitérons notre position ferme de respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc », lit-on dans la motion adoptée par une écrasante majorité de 65 Sénateurs sur les 105 que compte la chambre haute du Congrès colombien.

La motion, qui a été entérinée par les Sénateurs issus de neuf partis politiques parmi les plus importants en Colombie, dont deux font partie de la coalition gouvernementale, a bénéficié de l’appui notamment du président du Congrès et du Sénat colombiens, Ivan Leónidas Name (Alliance Verte) ainsi que du président de la Commission des Relations Extérieures au Sénat, Lidio Garcia Turbay (Parti Libéral), les deux ayant souhaité adresser ainsi un message politique très fort au président Gustavo Petro.

Dans cette nouvelle motion, qui fait suite à celle adoptée en octobre 2022, les signataires affirment rejeter « catégoriquement l'établissement de 'relations diplomatiques' avec le mouvement séparatiste (polisario) et l’auto-proclamée 'république arabe sahraouie démocratique' et plus encore, la présence en Colombie de son prétendu 'ambassadeur'».

« Nous regrettons que ce gouvernement ait fait, une fois de plus, la sourde oreille non seulement à notre Motion du 19 octobre 2022, signée par 63 Sénateurs, représentant neuf partis politiques, mais également à nos nombreux appels au respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc », poursuit le texte.

Cette nouvelle motion, qui bénéficie de l’appui d’une écrasante majorité des membres de la chambre Haute du Congrès, la plus importante de l’organe législatif en Colombie, vient confirmer, si besoin est, que la relation avec le Maroc n’est pas une question propre aux partis politiques d’opposition, mais elle constitue un sujet de consensus politique en Colombie.

En outre, par cet appui massif, la classe politique colombienne souhaite réitérer au gouvernement de Gustavo Petro que les relations avec le Maroc demeurent une question prioritaire et toujours d’actualité.

Les partis signataires de la motion sont le Parti Libéral et le Parti Alliance Verte (membres de la coalition gouvernementale), le Parti Conservateur ; le Parti de la U ; le Parti MIRA ; le Parti Alliance Sociale Indépendante et Parti En Marche (Indépendants) et enfin le Parti Centre Démocratique et Parti Changement Radical (Opposition).

Avec MAP