Les 14 ans de Med Radio et mes 20 ans

Parler de Med Radio, c’est évoquer une réussite assez surprenante, et une aventure passionnante qui a offert au paysage médiatique marocain la première radio privée. Il y a quatorze ans, il n’y avait aucune assurance que le projet aille aussi haut et aussi loin.

Cet anniversaire me rappelle aussi le mien. Il y a 20 ans, Moualy Ahmed Charaï et moi discutions de la possibilité de lancer une revue mensuelle spécialisée. Il fallait bien réfléchir pare qu’on ne crée pas un média pour l’abandonner quelques mois plus tard.

Un mensuel est déjà une grosse affaire, nous le savions, alors que dire d’un hebdomadaire? Car justement c’est ce que A. Charaï voulait. J’ai senti des étoiles tournoyer autour de mon crâne…évidemment c’est plus costaud. Qu’à cela ne tienne, va pour l’hebdomadaire.

Commence alors un long et fastidieux processus que tous les patrons de presse connaissent et qu’il serait long à raconter dans ce court éditorial.

Petit à petit, la revue commence à prendre forme, l’équipe a été réunie et le premier numéro pouvait sortir.

C’était une grande satisfaction, tout s’était bien passé, malgré quelques petites bourdes que nous avions commentées dans la bonne humeur. Nous tournions en dérision nos petites gaffes. L’ambiance était très détendue au bureau et les relations étaient amicales. On pouvait continuer.

On en était là lorsque A. Charaï m’a annoncé un projet autrement plus important, je dirais même périlleux. Pourquoi pas une radio? Une radio? Comme ça! Comme s’il suffisait de le dire. Il voyait grand et cela me convenait parfaitement, aucune peur des gros challenges, ni des échecs non plus. Donc, Med Radio a commencé à émettre et à se faire des auditeurs, de plus en plus d’auditeurs.

20 ans pour moi, 14 ans pour Med Radio, j’ai deux raisons de faire la fête. Et je le fais volontiers parce que nous avons réussi à bâtir un groupe qui rassemble plusieurs médias, en plus de L’Observateur du Maroc et d’Afrique, nous avons lancé le mensuel Pouvoirs d’Afrique, les sites Kifach.com, Lalla plus et réalisé de belles opérations, des conférences internationales à Marrakech et à Madrid. Nous avons pu également établir des partenariats avec de grands médias comme The Wall Street Journal, la Razon, The Jerusalem post ou Foreign Policy.

Nous avions des ambitions continentales et internationales, nous les avons toujours et la marche n’est pas terminée. Nous avons beaucoup fait mais nous n’avons encore rien fait. Il nous faut toujours des challenges. Le bonheur est dans le cheminement pas dans l’arrivée. En tout cas, c’est l’idée qui nous unit A. Charaï et moi. L’histoire du groupe est aussi une histoire d’amitié renforcée par la coïncidence des valeurs que nous défendons lui et moi dans le cadre de notre patriotisme inébranlable. Nous défendons une société libre et moderne, l’égalité des chances et surtout la paix, seule valeur qui conduit au développement.

Après tout, nous avons pu faire évoluer un groupe avec tous ses collaborateurs exerçant dans une ambiance familiale. Certains parlent aujourd’hui de créer une direction du bonheur dans les entreprises. Je crois que nous l’avions inventée sans le savoir.

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