« Il faut sortir des sentiers battus pour refaçonner les relations entre les pays du pourtour atlantique », a déclaré le président exécutif du Policy Center for the New South, Karim El Aynaoui lors de clôture des travaux de la 12ème édition des  Atlantic dialogues. Il a ajouté aussi que « le Sud global est devenu un vrai sujet d’étude et un acteur incontournable des relations internationales ».

Selon lui, les débats, réunissant environ 500 participants de 80 pays, ont mis en lumière le sérieux et l'engagement du Maroc en tant que partenaire fiable dans les discussions mondiales.

K. El Aynaoui a rappelé que le Maroc, pays ouvert et stable, a élargi son regard vers le Sud il y a 12 ans, anticipant ainsi le thème de l'émergence du Sud dans les débats mondiaux. Il a mis l’accent également sur la position unique du Maroc en Afrique et ses interactions particulières avec les pays avancés.

Abordant les défis à venir, le président du PCNS a prévu une année 2024 probablement difficile, marquée par des enjeux macro-économiques, les conséquences des conflits mondiaux, des pressions post-coups d'État, et des situations difficiles dans plusieurs régions. Il a mis en avant les élections majeures et la polarisation politique, soulignant que le Maroc, avec sa stabilité intérieure, est positionné pour faire face à ces défis.

Ce qu'il faut retenir

Au lancement des travaux de la conférence, il a été rappelé que l’enjeu global est de développer un concept d’un Atlantique plus élargi, ce qui ne peut se réaliser que par l’articulation des logiques de coopération Nord-Sud. L’inclusion et la mise en relation des diverses régions de cet espace, à travers ses zones Nord et Sud.

En se concentrant sur l'Afrique atlantique, certains participants ont souligné que l'intégration dans l'espace atlantique régional est essentielle pour permettre aux pays africains de se positionner en tant que partenaires des autres nations riveraines de l'Atlantique. D'autres ont mis en garde contre le risque d'exclure certains pays de cette dynamique.

Les experts alertent contre la focalisation exclusive sur les pays africains bordant l'Atlantique. Certains participants se questionnent sur la meilleure approche pour intégrer les pays d'Afrique subsaharienne dans le projet de l'espace atlantique élargi. Bien que la construction d'une identité atlantique commune soit complexe, les relations actuelles sont limitées, soulignent les experts, ajoutant que le libre-échange est essentiel pour promouvoir cette identité. La Zone de Libre-échange africaine (Zlecaf) est envisagée comme un moyen de renforcer cette cohésion, tandis que dans le contexte plus large des relations inter-atlantiques, trois principes clés, à savoir la proximité, la convergence et la complémentarité, sont identifiés comme le paradigme dominant de tout projet d"intégration régionale.