Le Cameroun impose une mesure fiscale aux demandeurs de visa de sortie

Désormais, toutes les personnes désireuses d'obtenir un visa de sortie du pays auprès d'une ambassade étrangère doivent présenter une « attestation de conformité fiscale » (ACF).

Il s'agit d'un document qui apporte la preuve que son détenteur est parfaitement en règle envers l'administration fiscale.

« L'attestation de non-redevance (ANR) a été substituée à l'attestation de conformité fiscale (ACF), et la portée de ce document a été renforcée, à travers : sa délivrance exclusive par voie informatisée ; l'exigence de sa présentation pour les opérations d'importation ou d'exportation et d'obtention des subventions publiques, les demandes de visas de sortie auprès des ambassades et des consulats, le règlement des factures par l'État, les collectivités territoriales décentralisées , les établissements et entreprises publiques, les sociétés à capital public et les entreprises privées qui figurent sur une liste arrêtée par le Minfi (ministre des Finances), la délivrance des attestations de prise en charge et d'exonération », détaille la circulaire relative à l'exécution de la loi de finances 2024, signée par le ministre des Finances, Louis Paul Motazé, rapport la presse locale. 

Cette nouvelle disposition est, selon le gouvernement camerounais, une « mesure de promotion du civisme fiscal » dans le pays. 

Le but est d'augmenter les recettes fiscales, en incorporant dans le fichier de l'administration fiscale, les nombreux contribuables qui échappent encore aux mailles du fisc. Il s'agit non seulement des opérateurs économiques véritables, qui multiplient généralement des subterfuges pour ne pas s'acquitter de leurs obligations vis-à-vis de l'administration fiscale, mais aussi et surtout des acteurs du secteur informel, qui représentent environ 45 % du PIB du pays, pour une contribution fiscale de seulement 5%, selon les estimations du ministère des Finances.

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