CAN 2023. Ruée des supporters marocains vers la Côte d'Ivoire
Pour l'amour des Lions

De nombreux marocains se rendent en Côte d’Ivoire pour suivre les Lions de l’Atlas, avec comme principal bagage : la passion du foot et l’amour de leur sélection nationale.

 

Tous les moyens sont bons pour se rendre en Côte d'Ivoire. Les supporters marocains répondent présents à l'appel, encore une fois, des Lions de l’Atlas. Après leur remarquable présence au Qatar pendant le Mondial 2022, les fans des Lions de l'Atlas comptent renouveler l'épopée lors de cette CAN-2023.

En auto-stop 

Arrivé à destination après 110 jours

" Je suis arrivé aujourd'hui en Côte d'Ivoire après un périple africain de 110 jours. Un trajet entièrement fait en marchant et en auto-stop et pendant lequel j'ai pu plonger à corps perdu dans la beauté du continent. J'ai découvert les pays de l'Afrique de l'Ouest, leur culture, leurs langages, leur cuisine... Ce n'était pas un simple voyage mais plutôt une expérience humaine et culturelle riche en enseignements", décrit Hamid El Bahry sur sa page instagram.

Grand passionné de football et fervent supporter de la sélection nationale, le jeune tripper marocain est parti à l'aventure à pieds. Sa grande motivation ?" Etre aux côtés de notre équipe nationale en cette compétition continentale ", partage-t-il avec ses followers. Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée Conakry... le jeune marocain a alterné marche et auto-stop pour atteindre son ultime destination le 19 décembre.

Aute supporter et autre moyen pour regagner la Côte d'Ivoire. Mohammed Ouissaffane, lui, a opté pour le vélo pour accomplir son périple africain. Joignant l'utile à l'agréable, le jeune cycliste a su mêler sa passion pour le voyage à celle du football et à son amour inconditionnel pour la sélection nationale.

Un trajet africain qui dure depuis un an maintenant et qui a mené Ouissaffane en Mauritanie, au Sénégal, en Gambie, en Guinée-Bissau, Guinée Conakry et Sierra Léone avant d'atterrir en Côte d'Ivoire. Une aventure humaine des plus riche et des plus enrichissante à en croire les chroniques en vidéos du jeune voyageur. Des comptes-rendus audiovisuels racontant ses découvertes, ses joies et ses déboires qu'il partage volontiers avec ses followers sur sa chaine YouTube et son compte facebook.

" Mon objectif n’était pas d’arriver le plus tôt possible en Côte d’Ivoire, mais de vivre une expérience humaine exceptionnelle", déclare-t-il. Prenant tout son temps, il lui arrivait de passer jusqu’à un mois dans le même pays. "Question de rentabiliser au mieux le temps d'attente d'obtention de certains visas"; commente-t-il. Parfois, les contre-temps prenait la forme d'une maladie comme c'était le cas en Guinée.

Rien ne gâchait cependant la beauté du continent et l'importance de l'objectif ultime aux yeux du jeune voyageur. Arrivé à destination; il partage avec ses followers l'ambiance des matchs amicaux du Maroc, les vidéos découvertes de la CAN, des préparatifs et l'enthousiasme des supporters marocains présents en Côte d'Ivoire.

Optant pour le même moyen de transport, Mohammed Salki entame son périple, en vélo, en juillet dernier à partir de Laâyoune. Sur son chemin, il rencontre d’autres voyageurs partis à l'aventure. " Après l’exploit de la sélection marocaine au Qatar, j’avais envie de voir de près les Lions de l’Atlas en Côte d’Ivoire " déclare-t-il à la MAP. Croyant fort en les chances des Lions de l'Atlas, Salki estime qu'ils n'ont jamais été aussi proches du sacre africain.

En R4

En 27 jours, le jeune étudiant Fouad Tinguer a pu atteindre la Côte d'Ivoire. Son moyen de transport ? Sa voiture Renault 4, R4 pour les intimes. Un trajet Azilal/San Pedro qui n'était cependant pas de tout repos... Pour le jeune voyageur et pour "Cristina", le surnom de sa compagne de route, sa voiture.

Parti d'Azilal, le 1er décembre 2023, il arrive à destination le 27 du même mois. " Il n’y avait pas de climatisation dans la voiture et les routes n'étaient pas toujours pavées ", raconte-t-il. Des difficultés et des embûches qui ont pu le pousser à abandonner l'aventure en mi-chemin... mais c'était sans compter avec sa forte motivation et son envie de soutenir l'équipe nationale lors de cette CAN.

" Au début, un ami m’a accompagné dans cette aventure, mais il a dû abandonner à mi-parcours au Sénégal ", explique-t-il à la MAP. Une "perte" qui ne l'a pas empêché d'apprécier les gains de cette aventure. Le jeune étudiant a été surpris par l’hospitalité de "Mama Africa" et l'amour voué par les populations au Maroc et aux lions de l'Atlas.

Si après la fin de la CAN, il compte rentrer en avion et rapatrier sa "Cristina" par bateau, il n'en demeure pas moins marqué par ce parcours initiatique au cœur de l"Afrique.