Sécheresse. Béni Mellal ferme les bains publics
Les bains maures et lavages de voitures sont de grands hydrophages

A cause de sécheresse, la Préfecture de Béni Mellal a décidé de fermer les hammams et les lavages de voitures tois jours par semaine. Cette décision prend effet dès ce lundi.

L'impact de la sécheresse se fait sentir à Béni Mellal. Les autorités locales ont décidé de fermer les bains maures et les stations de lavage de voitures trois jours par semaine. Cette mesure a été annoncée hier, dimanche 21 janvier, par un décret émanant de la Préfecture de Béni Mellal et appelant à une organisation exceptionnelle des heures de travail pour ces deux secteurs.

Le décret incite les propriétaires à fermer leurs établissements du lundi au mercredi, avec une reprise des activités à partir du jeudi jusqu'au dimanche. Cette dmesure a été mise en application à partir d'aujourd'hui, lundi 22 janvier 2024.

Trêve de gaspillage

Cette décision intervient conformément à une directive du ministère de l'Intérieur. Cette dernière appelle en effet les régions et les provinces à prendre des mesures strictes pour réduire le gaspillage d'eau, dans le contexte délicat de la crise hydrique frappant le Maroc actuellement. Abdellatif Laftit, ministre de l'Intérieur, a récemment adressé une circulaire spéciale aux gouverneurs et aux préfets du Royaume, les appelant à renforcer la surveillance contre le gaspillage d'eau à cause de la sécheresse.

Dans cette même correspondance, le ministre de l'Intérieur a souligné que les années de sécheresse successives ont fortement impacté les réserves hydriques en affaiblissant gravement les capacités d'approvisionnement en eau. La rareté des précipitations combinée aux niveaux critiques de remplissage des barrages et la nappe phréatique en stress laissent présager une crise hydrique majeure. " Cela nécessite la prise de mesures strictes pour rationaliser l'utilisation des ressources en eau ", souligne la note ministérielle.

Le ministère de l'Intérieur a par ailleurs appelé les gouverneurs et les préfets à interdir totalement l'irrigation des espaces verts et des parcs publics, le nettoyage des routes et des places publiques avec de l'eau, le remplissage des piscines publiques et privées plus d'une fois par an, et la culture des variétés agricoles consommant des quantités importantes d'eau. Une décision prise en coordination avec le ministère de l'Agriculture.