Plein de rebondissements dans l'affaire du meurtre du mari de Rym Fikri. A peine son cadancre retrouvé dans un cours d'eau en périphérie de Rabat, la famille du mari assassiné fait des sorties médiatiques surprenantes. Alors que sa belle soeur accuse la chanteuse de tromper son frère avec d'autres hommes et de pratiquer la sorcellerie, le beau père lui, estime que la vie de son fils a été complètement chamboulée depuis son mariage.

"Réglement de comptes"

Accusant Rym Fikri de dépouiller le domicile conjugal juste après la disparition de son fils, le père n'a pas hésité à insinuer une certaine implication de la chanteuse dans son meurtre. Des propos plutôt  "revenchards" qui s'apparentent à "un réglement de comptes entre famille " ; et  de graves accusations que l'avocat de la chanteuse a aussitôt réfuté dans un communiqué au ton menaçant, rendu public jeudi soir.

" Nous avons constaté avec stupéfaction les décalarations suspectes de la belle famille de ma cliente. Et ceci quelques heures à peine après l'annonce de sa mort tragique ", s'exclame maitre Morad Al Âajouti avant de dénoncer " la mauvaise foi " de la belle famille. " Nous réfutons catégoriquement ces accusations infondées dénuées de toute preuve. Nous nous interrogeons sur les véritables motivations d'une telle attitude alors que le défunt n'a même pas été enterré et ses funérailles n'ont pas encore eu lieu ", ajoute l'avocat du Barreau de Casablanca.

Question d'héritage ?

Considérant que les déclarations de la famille du défunt mari constituent une flagrante atteinte à la confidentialité de l'enquête toujours en cours, Morad Al Âajouti estime que ces accusations sont l'expression " de la volonté à peine voilée de cette famille de priver sa cliente de ses droits en héritage".

L'avocat de la chanteuse modère toutefois le ton en affirmant comprendre la douleur et le choc des parents et de la famille du mari, " Mais nous les mettons en garde contre les répercussions de telles déclarations diffamatoires. Des accusations qui peuvent faire l'objet de poursuites judiciaires et tomber sous le coup du code pénal. Devant une telle attitude, ma cliente se réserve le droit de porter plainte pour préserver sa réputation et l'ensemble de ses droits ", conclut l'avocat.

L'affaire

A rappeler que la police judiciaire de Casablanca a réussi, mercredi 14 février, à arrêter un individu de nationalité française, d'origine marocaine, soupçonné d'être impliqué dans l’affaire d'enlèvement, de séquestration et du meurtre du mari de la chanteuse Rym Fikri.

Enlevé le 8 février par des utilisateurs d'un véhicule tout-terrain, le cadavre du mari a été retrouvé dans un cours d'eau en périphérie de Rabat. Le principal suspect aurait participé à l'exécution matérielle du crime de séquestration, d'enlèvement et de torture ayant conduit à la mort à l'intérieur d'un conteneur dans sa demeure à Mansouria, avant de se débarrasser du corps.

Le suspect ainsi que cinq autres personnes soupçonnées d'être liées à cette affaire sont actuellement placés en garde à vue, dans le cadre de l'enquête en cours sous la supervision du parquet compétent, afin de clarifier les circonstances de ce crime qui s"apparente à un règlement de comptes vu les désaccords antérieurs entre la victime et le principal suspect.