Ziane fait son show…même en prison

Être oublié est le pire des supplices pour les personnes qui adorent se donner en spectacle. Mohamed Ziane en était une, quand il était en liberté. Ses shows en série, éternisés par divers médias, en sont la preuve. Il le reste maintenant qu’il est derrière les barreaux et risque, là encore, d’aggraver son cas.

Chassez le naturel, il revient au galop. Ziane veut (encore) faire parler de lui. Détenu à la prison d’Al Arjat 1, près de Rabat, suite à sa condamnation en 2022, en appel, à trois ans d’emprisonnement pour notamment «outrage à des fonctionnaires publics et à la justice», «injure contre un corps constitué», «diffamation», «adultère», «harcèlement sexuel», etc., il cherche, selon la direction de sa prison, «à faire pression sur l’administration de l’établissement afin d’obtenir des privilèges indus».

Aux dernières nouvelles, il a menacé de recourir à la grève de la faim. Ses revendications ? Impossible de les connaître avec précision. Une fois, il parle de la rétrocession de l’or de Tata aux Marocains. Une autre, il veut juste que la porte de sa cellule soit maintenue ouverte. 

Une porte ouverte dans une prison, il n’y a que Ziane pour présenter une telle requête. Or, l’administration de la prison d’Al Arjat 1 lui rappelle que tous les prisonniers sont égaux. C’est ce qui l’a poussé à vite oublier sa grève de la faim et a commencé à exiger des repas spéciaux. En toute logique, il a reçu la même réponse, ferme, de l’administration pénitentiaire. 

Sans surprise et au lieu d’être dénoncés, ces agissements irresponsables qui s’ajoutent à d’autres ayant fait déjà fait l’objet d’un communiqué officiel de l’administration d’Al Arjat 1, sont déformés par certains fidèles de Ziane. Un petit cercle qui crie dans le vide en s’attaquant aux institutions marocaines sous des prétextes fallacieux. Le détenu qui se veut «spécial» leur offre un bon prétexte pour que ces affabulateurs s’adonnent à leur jeu malsain qui ne trompe plus personne.  

«Mohamed Ziane jouit de tous les droits garantis par la loi en termes de soins de santé et d’hébergement répondant aux conditions requises en la matière», précise l’administration de la prison d’Al Arjat 1 en portant à la connaissance de l’opinion publique qu’elle «n’hésitera pas à appliquer la loi contre lui, à l’instar des autres pensionnaires, chaque fois que le règlement intérieur de l’établissement est transgressé».

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