La prison Al Arjat 1 poursuivra l'avocat de Ziane en justice
Mohamed Ziane. Une grève de faim de... 16 heures

En réponse aux déclarations de la famille du détenu Mohamed Ziane, l’administration de la prison Al Arjat 1 publie un nouveau " communiqué explicatif " sur la grève de faim du prisonnier et sa suspension.

Nouveau démenti de l'administration de la prison Al Arjat 1 concernant " l'affaire" Mohamed Ziane".

Fin de la grève de faim 

" En réponse au communiqué attribué à la famille du détenu (M.Z) ainsi qu'aux déclarations de son avocat, Mohamed Reda Ziane, concernant " la suspension temporaire de la grève de la faim du détenu susmentionné" et " sa consommation minimale de nourriture pour préserver ses fonctions vitales ", la direction de cet établissement souhaite clarifier certains points ", note l'administration dans son communiqué.

" En ce qui concerne les déclarations affirmant que le détenu aurait suspendu sa grève de la faim le samedi 17 février 2024, il convient de noter que M.Z a soumis un avis écrit levant sa grève de la faim et non pas la suspendant ", lit-on dans le démenti officiel qui affirme par ailleurs que cette interruption de grève a eu en effet lieu le vendredi 16 février. Un fait déjà mentionné par l'Administration de la prison Arjat 1 dans ses deux précédents communiqués.

" Un communiqué diffamatoire "

Cette dernière insiste d'ailleurs sur le fait que " le détenu en question a définitivement mis fin à sa grève de la faim après avoir rencontré le directeur et la médecin de l'établissement, et non pas en réponse à une demande de quelque partie que ce soit, y compris l'association qui s'est impliquée dans cette affaire en publiant son communiqué diffamatoire le dimanche 18 février 2024 ", détaille la même source.

L'administration affirme que le président de l'Observatoire marocain des prisons, accompagné d'autres membres, ont rendu visite au détenu le lundi 19 février 2024 dans sa cellule. " Les visiteurs l'ont trouvé en train de prendre son repas. Il leur a expliqué que sa décision de mettre fin à sa grève de la faim, qui n'avait duré que 16 heures au total, était motivée par des considérations de santé et religieuses ", ajoute le communiqué.

Surveillance électronique 

Quant aux déclarations de l'avocat du détenu affirmant que ce dernier " a suspendu sa grève de la faim après que l'administration ait retiré les caméras de sa cellule, c'est une allégation grave qui fera l'objet de poursuites judiciaires ", met-on en garde dans le communiqué. L'administation affirme de ce fait que la surveillance électronique dans les établissements pénitentiaires concerne uniquement les couloirs et non pas les cellules.

" Concernant les affirmations selon lesquelles le détenu ne consomme que ce qui lui permet de maintenir ses fonctions vitales, c'est un pur mensonge car le détenu prend ses repas régulièrement et de manière complète ", insiste la prison Al Arjat 1. La direction de l'établissement " note les graves manquements de l'avocat du détenu M.Z en propageant de fausses informations et des mensonges dans les médias concernant la grève de son client. Face à cette attitude et en réponse aux allégations concernant l'existence d'une surveillance électronique dans la cellule du détenu, l'administartion de la prison est déterminée à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à ces manquements, y compris des poursuites judiciaires ", conclut le communiqué.