La rénovation des partis, une nécessité absolue

 

La démocratie est le meilleur moyen trouvé par l’humanité pour pacifier les conflits d’intérêt entre les groupes sociaux. Elle se construit sur la base de consensus essentiels à l’idée de nation, mais elle ne signifie pas l’unanimisme. Au contraire, c’est le débat démocratique, même virulent, autour de projets de société qui permet la clarification des enjeux des politiques publiques et de renforcer l’adhésion des citoyens et leur confiance dans les institutions.

Quand ils sont construits autour d’un projet sociétal clairement défini, les partis politiques jouent un rôle capital dans la vie démocratique. Il est suicidaire de les réduire à de simples écuries pour des carrières personnelles. Ils ont un rôle de sélection et de formation des élites, mais surtout de proposer des idées, de vraies propositions pour répondre aux attentes de l’ensemble de la société. L’adage dit « l’homme politique pense à la prochaine élection quand l’homme d’État pense à la prochaine génération », c’est toute la noblesse de l’engagement militant en démocratie.

Sur ce point, nos partis manquent à l’appel, parce qu’ils ne produisent plus d’idées,  ils ne touchent que très peu la jeunesse qui a les aspirations de son temps. Ce n’est pas du jeunisme parce qu’un jeune avec de vieilles idées n’arrange rien à l’affaire. Ce travail n’est que faiblement entamé. Il faut aller chercher les jeunes là où ils sont, les écouter, comprendre leurs aspirations et surtout leur proposer une vision de l’avenir en adéquation avec leurs attentes.

Il ne s’agit pas ici de commenter la vie interne des partis politiques qui demeure du ressort de leurs militants, mais de fixer un horizon aux ambitions de la construction démocratique du pays.

Les sujets d’intérêt national ne manquent pas. On peut citer les libertés individuelles et publiques, l’éducation et la nécessité de la formation continue pour permettre à notre jeunesse de s’adapter à un monde sans cesse en mouvement, la culture, le développement de l’esprit entrepreneurial et le financement, les sports et la culture, l’équité entre régions, etc. Sur tous ces sujets, nos jeunes sont avides d’un débat serein, sérieux, proposant des visions qui se projettent dans l’avenir. Ils ont aussi envie de participer parce qu’ils ont leurs opinions et il faut savoir les écouter.

Une telle rénovation de l’action politique n’est pas un luxe. C’est une nécessité, une urgence. La politique politicienne, les slogans creux, les réformettes qui ne réforment rien ont lassé la jeunesse qu’elles ont détournée de la chose publique. 

C’est un danger qui guette l'avenir de notre pays.